Brahim Boughali : « Ma visite à Tunis tend à concrétiser le protocole de coopération ».
Sur invitation du président de l’Assemblée tunisienne des représentants du peuple, Ibrahim Bouderbala, le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, est arrivé, à la tête d’une importante délégation parlementaire, ce vendredi matin à Tunis, pour une visite officielle du 26 au 29 juillet courant.
A son arrivée, Brahim Boughali a été accueilli dans le grand hall d’honneur de l’aéroport international Tunis Carthage par Ibrahim Boudarbala, en présence des deux vice-présidents de l’Assemblée, Sawsan al-Mabrouk et Anouar Marzouki, du vice-président adjoint chargé des relations extérieures, des Tunisiens à l’étranger et de l’immigration Azzedine Taieb, et de l’ambassadeur d’Algérie en Tunisie, Azzouz Baalal.
Exprimant son plaisir de se retrouver en Tunisie et mettant en évidence les relations d’amitié et de fraternité ainsi que l’histoire et le destin communs des deux pays, Brahim Boughali a, dans une déclaration à la presse, a exprimé son espoir de voir les prochaines élections présidentielles dans les deux pays couronnées de succès et constituer un nouveau jalon dans le renforcement de l’édifice démocratique et institutionnel en Tunisie et en Algérie, ainsi qu’un affluent supplémentaire pour soutenir l’investissement, le partenariat économique et les échanges, et renforcer la coordination et la coopération pour faire face aux défis auxquels sont confrontés les deux pays.
Dans sa déclaration de presse, Brahim Boughali a indiqué que sa visite « s’inscrit dans le cadre de l’application du protocole de coopération entre les deux parlements tunisien et algérien signé fin 2023 et sa concrétisation à travers la concertation sur les questions commune au niveau magrébin, régional et international ».
Brahim Boughali a précisé que l’objectif « est d’avoir des positions unifiées et de trouver des solutions qui servent l’intérêt des deux peuples et pays frères».
A l’issue de la réunion entre les deux présidents ayant abordé plusieurs dossiers, Brahim Boughali a exprimé sa satisfaction du niveau d’échange entre les institutions législatives des deux pays et sa volonté de poursuivre les consultations et d’activer les différents cadres de coopération en activant le protocole de coopération signé entre les deux institutions en octobre dernier à Alger.
La réunion a également porté sur les résultats de la première réunion consultative au sommet des dirigeants de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye tenue en avril dernier en Tunisie, notamment les mesures prises pour dynamiser les différents aspects de la coopération entre les trois pays.
La réunion a également porté sur les derniers développements en Libye, a indiqué Brahim Boughali, ajoutant qu’il a réitéré la nécessité de trouver une solution libyo-libyenne sans ingérence étrangère.
De son coté, Ibrahim Boudarbala a indiqué que la Tunisie et l’Algérie ont une position identique quant au soutien inconditionnel à la lutte du peuple palestinien pour recouvrer ses droits et établir son Etat avec El-Qods comme capitale, saluant la résistance palestinienne et la fermeté des peuples de Gaza et de la Cisjordanie face aux crimes odieux commis par l’entité sioniste à la lumière du silence complice du monde occidental.
A ce sujet, il a souligné que « cette visite consacre la réalité des relations entre les deux peuples et les deux pays », qui « sont enracinées dans l’histoire, confirmées par le présent et fondées sur une vision futuriste commune ».
Par ailleurs, Ibrahim Bouderbala a insisté sur la « convergence des positions de la Tunisie et de l’Algérie sur les différentes questions, souhaitant un avenir meilleur aux deux peuples frères.
Le président de l’Assemblée tunisienne des représentants du Peuple (ARP) a, également, mis en avant que « la sécurité de la Tunisie dépend de la sécurité de l’Algérie et vice versa », mettant l’accent sur « la nécessité d’avoir une vision commune face aux mutations régionales et internationales ».
Dans cet ordre d’idées, Ibrahim Boudarbala a appelé « à la nécessité d’une coopération horizontale entre les peuples algérien et tunisien », affirmant que « la rencontre au niveau des dirigeants ou des parlements ne suffit pas », mais qu’il « faut surmonter toutes les difficultés, notamment les lois administratives dans les deux pays qui sont une entrave à ces rencontres » exprimant sa « volonté d’œuvrer à la réalisation de cette revendication qui relève des assemblées législatives des deux pays ».
S.R.