Brahim Zitouni, analyste politique : « La résolution du Parlement Européen visant l’Algérie est malhonnête et calomnieuse »
La résolution, récente, du Parlement Européen critiquant la situation des Droits de l’homme en Algérie, ne cesse de susciter de vives critiques au sein du gouvernement et de la Société civile, lesquels la perçoivent comme une ingérence intolérable dans les affaires de l’Etat Algérien.
« Les griefs contenus dans cette résolution s’apparentent, au-delà de l’ingérence, à de la calomnie et de la malhonnêteté intellectuelle », a déploré l’analyste politique, Brahim Zitouni. Intervenant ce mardi, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, il y décèle, en outre, des contre-vérités visant à provoquer l’ « effondrement » de l’Algérie.
Commentant la réaction unanime à cette résolution de la part du ministère des Affaires étrangères et des partis politiques, dans leur ensemble, Brahim Zitouni, estime quelle est « salutaire parce-que signifiant nettement à ses auteurs, le refus de pareilles injonctions ».
A travers l’usage qui est fait par le Parlement Européen « de l’idéologie des Droits de l’homme », le politologue a fait part d’un aspect aussi « important que l’est l’intervention militaire ». Pour lui, il s’agit des mêmes méthodes de déstabilisation utilisées du temps de la colonisation par le Parti Socialiste Français.
Sans détour aucun, Brahim Zitouni, est formel, désignant la France, comme premier responsable de ces attaques, y voyant son désir de s’imposer dans l’industrie automobile en Algérie et ne digérant pas le fait que celle-ci se tourne vers d’autres partenaires pour assurer son approvisionnement en céréales. « C’est comme si on voulait nous dire qu’il faut les importer de France », a-t-il dit plus explicite.
Il a dans le même contexte, rappelé la pression militaire exercée à ses frontières, en Libye et au Sahara Occidental, (par la France) ainsi que du rapport culturel « qu’on cherche à imposer à l’Algérie ».
« Cette concomitance des choses démontre une pression de l’Hexagone sur l’Algérie à différents niveaux militaires mais également culturels, en notre défaveur », détaille-t-il notant que c’est parce que des « intérêts énormes » de membres de l’Union Européenne sont malmenés, que ce type d’interventionnisme a tendance à se répéter de manière cyclique à l’endroit de l’Algérie.
« C’est le souffle du Hirak qui donne à l’Etat Algérien la force de pouvoir se dresser contre de telles manœuvres, en dessinant un consensus au sein de la Société civile pour les dénoncer », conclut Brahim Zitouni.
M.M.H