Cadre influent dans les rangs du FFS : Samir Bouakouir annonce qu’il va voter ce 12 juin
Samir Bouakouir, ancien secrétaire national du vivant de Hocine Ait Ahmed et conseiller (démissionnaire) du premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, vient d’annoncer dans un post publié sur sa page Facebook qu’il ira voter le 12 juin courant, expliquant au passage les raisons de ce choix. Après nous avoir donné formellement son accord pour un entretien, avant la date de ce scrutin un empêchement de dernière minute a fait que cet entretien n’a hélas pas pu se faire. En tous cas, nous soumettons à nos lecteurs le contenu intégral du post en question :
« Le 12 juin prochain, je glisserais un bulletin blanc ! »
« Il serait malvenu pour les ex-parlementaires dits d’opposition qui, pour la plupart, ont non seulement fait tapisserie durant les deux derniers mandats mais royalement profité des immenses privilèges octroyés sous l’ère Bouteflika, d’oser critiquer une future assemblée qui sera bien plus acceptable, moralement et politiquement.
Il ne faut surtout pas se méprendre non plus sur les motivations qui ont conduit le RCD et le FFS au rejet des élections. Si le premier peut encore se prévaloir, en apparence seulement, d’une certaine cohérence en raison de son engagement au sein du « Hirak », le second, pour avoir été témoin, a subi le diktat de ses ex-députés dont certains avaient noué et conservé quelques rapports étroits avec des cercles proches de Bouteflika, hostiles à une participation du FFS. Un choix, pour rappel, que j’ai défendu car il s’inscrivait dans le cadre de la recherche d’une solution politique et qui, du reste, était largement partagé au sein de la direction et du conseil national même si beaucoup d’entre-eux ont fini par succomber aux réflexes tribaux et régionalistes.
Un autre facteur, celui-là d’une certaine façon plus subjectif , s’est invité et a littéralement fait se déchaîner ces ex-parlementaires contre la participation : celui qui empêche la candidature de ceux qui ont accompli deux mandats. Cela, il est vrai, est aussi valable pour le RCD et le PT.
Pour ma part, je reste convaincu que le futur ne pourra se construire avec une classe politique qui a totalement échoué et dont le sort ne pouvait au demeurant être dissocié de celui qu’à connu le régime Bouteflika. Le renouvellement est non seulement nécessaire mais inéluctable. Ces élections législatives quand bien même accoucheront-elles d’un parlement dont la composante sera dans sa majorité sans expérience finiront par permettre à terme une décantation qui favorisera la remobilisation de la société autour des vrais problématiques stratégiques, économiques et sociales qui se posent au pays
C’est pourquoi, en dépit d’une campagne électorale par certains aspects burlesque voire scandaleuse, j’irais voter le 12 juin prochain en mettant dans l’urne un bulletin blanc.
Je le ferais par attachement à l’unité de la Nation, pour éloigner le spectre de la confrontation et pour préserver une paix civile sans laquelle aucune issue politique ne saurait être envisagée ».
Samir Bouakouir