Campagne électorale : Le boycott, la bête noire des candidats
Il n y a pas une seule activité organisée par les candidats dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 12 de ce mois, où la nécessité de voter en masse n’a pas été évoquée.
Conscients de l’importance de ces échéances, les candidats des partis politiques ou des indépendants, ont à chaque meeting ou sortie de proximité, plaidé pour une participation massive à ces législatives, car c’est le seul moyen pour les Algériens, selon eux, d’élire leurs vrais représentants à la future assemblée populaire.
Au 14eme jour de la campagne électorale, le secrétaire général du Rassemblement National Démocratique (RND), Tayeb Zitouni, était à Bouira pour un meeting lors duquel il a fustigé les parties appelant au boycott du scrutin ou celles qui appellent au passage à une période de transition.
«Certains veulent revenir à des pratiques révolues et non démocratiques et le RND rejette ces idées. Il plaide pour la voie des élections et la voie démocratique», a-t-il martelé.
Depuis Bouira aussi, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a appelé les jeunes Algériens à participer massivement aux élections législatives du 12 juin, estimant que «le boycott ne constituait pas une solution pour une sortie de crise».
Au meeting de Mila, le président du Mouvement El Islah, Filali Ghouini, a, lui aussi, mis en garde contre ceux qui prônent le boycott des prochaines législatives et rejettent le projet de la nouvelle Algérie à travers la création de crises.
Depuis Djanet, le président du Front de la nouvelle Algérie, Djamel Ben Abdeslam a appelé les Algériens à participer en force au «prochain rendez-vous politique» pour «avorter les plans hostiles qui visent à perturber le processus démocratique».
Le président du parti du Front du militantisme national (FMN), Abdallah Haddad, a appelé, à Boussaâda, les Algériens à faire preuve de vigilance face à «deux complots», celui de «la période de transition» revendiquée par certaines parties et celui du «rejet des élections».
Le président du Front El-Moustaqbal Abdelaziz Belaïd a estimé, à Tiaret où il a animé un meeting populaire, que «les prochaines élections législatives visent à construire des institutions législatives qui constitueront un départ pour l’Algérie nouvelle», qualifiant le prochain scrutin de «rendez-vous important que le peuple ne doit pas rater, afin de contrecarrer les mauvaises intentions».
Lors d’une activité de proximité à Sétif, le secrétaire général de l’Alliance nationale Républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a exhorté les Algériens à participer en force aux législatives du 12 juin pour «consacrer la souveraineté populaire».
Le président du Parti du renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem qui était aujourd’hui à Tipaza, a appelé les électeurs à «mener une révolte pacifique en faveur d’un véritable changement à travers une participation forte et efficace, ainsi qu’à travers l’élection d’un parlement crédible».
A Batna, la présidente du parti Tajamoue Amel al Jazair (TAJ), Fatima Zahra Zerouati a affirmé qu’« un seul choix s’offre aux Algériens, celui d’unifier les efforts pour renforcer le front interne».
R .M