Care : Efficacité de l’investissement, le talon d’Achille de l’économie nationale
«Notre pays n’a eu de cesse depuis toujours de déployer des efforts immenses en matière de mobilisation de ressources investies. L’Algérie fait partie des pays au monde où l’effort d’investissement est le plus élevé», affirme le Cercle d’action et de réflexion pour l’entreprise
dans une note publiée sur son site. Toutefois, précise-t-on, cet effort «reste globalement peu efficace et a besoin de se traduire de manière beaucoup plus conséquente en termes de croissance économique sur le terrain». Selon Care, « l’Algérie se situe très loin devant la
moyenne des autres pays, en termes de poids du capital investi, en moyenne annuelle sur la période allant de l’année 2010 à l’année 2020.
Un constat qui est valable, en réalité, sur les cinquante dernières années et pas seulement depuis 2010».
Pour Care, «le problème d’efficacité de l’investissement est, sans conteste, le véritable talon d’Achille de la politique économique de l’Algérie». Et d’ajouter : «s’il est un domaine qui conditionne la qualité de la croissance future de l’économie algérienne et où, par conséquent, des inflexions significatives devraient être attendues au cours des prochains mois et des prochaines années, c’est bien celui-là». Cette contrainte d’inefficacité de l’investissement «étant structurelle, les réponses à y apporter sont nécessairement complexes et multiformes, et requièrent des analyses plus affinées de la part des institutions publiques qui en ont la charge».
Dans leurs conclusions, les rédacteurs de cette note indiquent qu’ «on ne peut pas vouloir diversifier l’économie nationale sans investir massivement dans la diversification des activités productives». Les autorités publiques au plus haut niveau, explique Care, «ont eu, sans conteste, le mérite de mettre au premier plan la question de l’investissement dans l’agenda de leur politique économique». Il reste à «approfondir les analyses et à aller au-delà de la levée des obstacles juridiques, étape nécessaire mais pas suffisante».
Mohamed Ait S.