Tout est bien qui finit bien. Les cruelles et criminelles tentatives israélienne d’éliminer l’UNRWA pour en finir définitivement avec la cause palestinienne ont lamentablement échoué. Les dirigeants occidentaux inféodés au puissant lobby israéliens ont eu beau forcer le trait, il leur a été impossible de valider les accusations farfelues formulées par Tel-Aviv à l’endroit de cette agence humanitaire des Nations-Unies. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans la bande de Gaza manque de neutralité politique mais Israël n’a pas encore fourni la preuve de prétendus liens de certains membres à des organisations terroristes comme le Hamas », ont conclu lundi 22 avril des experts mandatés par l’ONU. « Reste que l’UNRWA est irremplaçable et indispensable aux Palestiniens », a souligné ce groupe indépendant présidé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna et chargé par le secrétaire général Antonio Guterres d’une mission d’évaluation sur sa neutralité. Ce rapport très attendu — fruit de neuf semaines de travail en Israël, Cisjordanie occupée, Jordanie — contient des recommandations que Mme Colonna a présentées à la presse au siège de l’ONU à New York, après des mois de tourmente pour l’UNRWA déclenchée par des accusations mensongères et tendancieuses d’Israël. « Ce qui doit être amélioré sera amélioré. Je suis confiante dans le fait que la mise en œuvre de ces mesures aidera l’UNRWA à remplir son mandat », a affirmé Catherine Colonna. « Car l’UNRWA demeure cruciale pour apporter une aide humanitaire vitale (…) notamment en matière de santé et d’éducation aux réfugiés palestiniens à Gaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie et en Cisjordanie », a reconnu le rapport. « Nombreux considèrent l’UNRWA comme une planche de salut humanitaire ». « Mais en dépit de ce cadre solide, des problèmes liés à la neutralité persistent », a relevé la mission Colonna. Il s’agit « de cas d’employés exprimant publiquement leurs opinions politiques, de livres scolaires au contenu problématique venant du pays hôte et utilisés dans certaines écoles de l’UNRWA, de syndicalistes politisés proférant des menaces contre l’encadrement de l’UNRWA et perturbant des opérations » humanitaires. L’UNRWA qui compte plus de 30.000 employés servant 5,9 millions de Palestiniens dans la région est accusée par Israël d’employer « plus de 400 terroristes » dans la bande de Gaza. Face aux crimes abjects et nombreux de l’entité israélienne en Palestine, n’importe quelle personne dotée d’une conscience en bon état de marche exprimerait publiquement des opinions hostiles à l’apartheid israélien et à son néonazisme. Reste que les raccourcis et dérives de l’Occident assimilent le rejet de l’apartheid israélien à de l’antisémitisme, et le soutien à la légitime résistance des Palestiniens à du terrorisme. Il est temps que cesse cet arbitraire. Avis !
Mehdi Ghayeb