C’est un Aïd sans restrictions sanitaires que passent les algériens cette année. Longues accolades à la sortie des mosquées, cafés bondés, visites familiales sans crainte de contaminations et surtout de plus en plus de sorties en plein air. Foret de Bouchaoui, Bainem, les Sablettes, sont par exemple autant d’espaces qui ont été quasiment envahis, au premier jour de la fête, au grand bonheur des petits marchands de confiserie, de jouets et de ballons colorés.
Les mêmes scènes se répètent à la forêt de Bouchaoui, prise d’assaut dès les premières heures de l’après-midi. Balades à cheval, glissades sur les longs toboggans, les tapis de forêt ou nappes en plastique, hautes en couleurs, se déploient dans chaque coin. A l’honneur, le thé, café et les traditionnels gâteaux de l’Aïd, précieusement conservés dans des boîtes. Des mesures de sécurité ont été spécialement mises en place pour la circonstance. Gardes forestiers, gendarmes et autres agents de sécurité patrouillent dans les moindres recoins. Ils gardent aussi un œil sur les espaces de jeux, des trampolines ou châteaux gonflables qui attirent d’importants groupes de bambins.
Aux Sablettes, les familles vont jusqu’à tremper les pieds dans l’eau et s’asseoir de longues heures sur le sable chauffé par les rayons d’un soleil particulièrement généreux en cette première journée de fête. Les jeux attirent aussi énormément de monde, mais la foule se concentre en majorité sur les pelouses trop heureuses de pouvoir siroter un thé au grand air. « Nous avons passé trente jours derrière les fourneaux, aujourd’hui c’est repos, pas question d’aller en cuisine un jour de fête » lance une mère de famille en riant. Autour d’elle, ses enfants s’amusent avec une balle, vont et viennent à la recherche d’un gâteau de l’Aïd. Comme beaucoup, ils ne quitteront les lieux qu’à la nuit tombée.
Amel.Z