Célèbre pour ses romans d’espionnage : John le Carré n’est plus
Il était mondialement connu pour ses romans d’espionnage, de La Taupe à L’Espion qui venait du froid en passant par Le Tailleur de Panama. Le romancier britannique John le Carré est mort à l’âge de 89 ans, a annoncé son agent sur les réseaux sociaux, dimanche 13 décembre. “C’est avec une grande tristesse que je dois annoncer que David Cornwell, connu dans le monde sous le nom de John le Carré, est décédé après une courte maladie (non liée au Covid-19) en Cornouailles samedi soir, le 12 décembre 2020.
Il avait 89 ans. Nos pensées vont à ses quatre fils, à leurs familles et à sa chère épouse, Jane”, écrit Jonny Geller, PDG du groupe Curtis Brown, agence artistique basée à Londres. John le Carré avait vraiment travaillé pour les services secrets britanniques alors qu’il étudiait l’allemand en Suisse au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Des années passées à envoyer ses agents en mission de l’autre côté du rideau de fer depuis un bureau du MI5. Il n’en tirait aucun titre de gloire : “Je suis juste un écrivain qui fut, brièvement, espion.” Dans les années 1960, il avait commencé à publier des romans d’espionnage. La consécration était venue quelques années plus tard avec l’accueil triomphal réservé à son troisième ouvrage, L’Espion qui venait du froid.
Autre maître du genre, Graham Greene avait salué “la meilleure histoire d’espions jamais lue”. D’autres histoires mondialement célèbres avaient suivi, parfois adaptées au cinéma, comme La Taupe, qui met en scène son héros récurrent, l’agent George Smiley. La fin de la guerre froide, son principal fonds de commerce, n’avait pas tari son imagination. Après la chute du mur, ses livres avaient traité du trafic d’armes (Le Directeur de nuit), des laboratoires pharmaceutiques (La Constance du jardinier) ou encore du terrorisme (Une amitié absolue).
R.C.