Centrales solaires marocaines : l’autorité sahraouie des mines dénonce un 3ème projet à Dakhla occupée
L’autorité sahraouie des mines et du pétrole a dénoncé mardi un troisième projet de centrale solaire que le Maroc compte implanter sur la baie de la ville de Dakhla occupée, en violation du droit international, a rapporté mardi l’agence de presse sahraouie, SPS.
« Ce projet est un pas de plus dans la politique de la fuite en avant menée par le colonisateur (marocain) pour impliquer davantage ses partenaires dans des actes illégaux qu’il commet dans les territoires occupés », a indiqué à l’agence le président de l’Autorité Ghali Zubair.
« En refusant de respecter la légalité internationale, le Maroc choisit de saper le processus des Nations Unies visant à parachever la décolonisation de la dernière colonie d’Afrique », a-t-il ajouté, soulignant que le Front Polisario n’allait pas « renoncer aux droit du peuple sahraoui et à sa souveraineté sur ses ressources naturelles par tous les moyens légaux, y compris en engageant des poursuites judiciaires contre les entreprises impliqués dans ce pillage ».
A cet égard, il a invité « toutes les entreprises liées par des accords au Maroc de se conformer à la légalité internationale et aux décisions relatives au statut juridique du Sahara Occidental et de ses ressources, dont celles de la Cour de Justice de l’Union européenne de 2016 et 2018 ».
Peu auparavant, l’Observatoire Western Sahara Ressources Watch (WSRW), rapportait que l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) envisageait de construire « une troisième centrale solaire à Al Argoub sur la baie de la ville de Dakhla occupée », faisant état « de plans concrets de MASEN pour la réalisation d’une centrale solaire à proximité des infrastructures agro-alimentaires de Dakhla, une ville située au milieu de la côte du Sahara occidental occupé ».
Selon cet Observatoire, « il s’agit du troisième projet que le Maroc compte implanter dans les territoires sahraouis occupés après celle Noor Laayoune d’une capacité de 80 MW et de Noor Boujdour (20 MW), deux unités développées par la compagnie saoudienne Acwa Power qui sont opérationnelles depuis 2018 ».
En répondant aux appels de Rabat d’investir dans les territoires sahraouis occupés, les entreprises étrangères à la recherche de gains financiers, foulent au pied le droit international qui interdit toute activité économique et commerciales dans les territoires non autonomes établis par les Nations unies, dont le Sahara occidental.
Ad. M.
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