Centre culturel algérien à Paris : L’écrivaine Leila El Mahi présente ses dernières œuvres
Leila El Mahi, une écrivaine franco-algérienne, présente, ce jeudi en soirée au Centre culturel algérien à Paris, ses deux dernières œuvres, « Mon Je de réflexion » et « Envol du papillon ».
À quelques heures de sa présentation, Leila s’est confiée à la Patrie news : « C’est une fierté pour moi, fille des deux rives. Le Centre culturel algérien est comme une maison où mes racines algériennes et mon parcours français se rejoignent ».
L’écrivaine est profondément marquée par un métissage culturel riche, fruit de ses racines françaises et algériennes. Ce voyage identitaire, qu’elle nomme Mon Envol du Papillon, a façonné son regard sur le monde et nourri son écriture.
Dans son recueil, « Mon Je de réflexion », Leila nous invite à plonger dans l’introspection. « Tel un miroir, il reflète les doutes, les peurs, mais aussi les espoirs, non seulement les miens, mais aussi ceux des autres ». Ses textes, souvent empreints de sensibilité et d’humanité, explorent les complexités de l’âme humaine tout en tendant une main à ceux qui se sentent déracinés ou oubliés.
Pour Leila, le défi le plus ardu en tant qu’écrivaine est de dépasser la barrière de l’intimité. « Le vrai défi, c’est cette page blanche qui devient une sorte de pudeur », avoue-t-elle. Pourtant, elle a su surmonter cet obstacle grâce à une résilience et une sincérité qui transparaissent dans ses écrits. Elle encourage les jeunes poètes à rester eux-mêmes : « «Vos cicatrices, vos joies et vos peines ne sont que le miroir de vous-même. Partagez-les ».
En regardant vers l’avenir, Leila aspire à construire des ponts entre les cultures et les émotions. « Mon projet poétique est un projet sociétal. Je suis cette petite fille déchirée entre deux rives, qui souhaite bâtir des piliers d’amour nourris par la richesse de la diversité ». Elle envisage également de se lancer dans l’écriture d’un roman d’espoir, une œuvre qui donnerait une voix aux sans-voix.
Lorsqu’on lui demande si des lectures publiques l’ont particulièrement marquées, Leila évoque un moment bouleversant. « Je me souviens des larmes d’une lectrice après la lecture de Femme je suis. Elle m’a écrit que mon poème avait refermé des cicatrices en elle. C’est là que j’ai compris que la poésie est bien plus que des mots, c’est une main tendue ».
Aujourd’hui mère de quatre enfants et militante pour les droits des femmes, Leila El Mahi trouve dans la poésie un puissant exutoire. Ses œuvres, L’Envol du Papillon et Mon Je de Réflexion, résonnent comme des cris du cœur, exaltant la quête de liberté, la célébration de l’amour et un appel vibrant à l’humanité.
R.C