Cette décision de rupture avec le Maroc ne peut être que soutenue par l’ensemble des Algériens
Par Samir Bouakouir, ancien cadre dirigeant du FFS
On peut certes regretter que, pour un temps, le rêve d’un Maghreb uni s’évapore mais la décision de l’Algérie de rompre les relations diplomatiques avec la Maroc était prévisible et pleinement justifiée.
Le grand Maghreb auquel ont cru les pionniers des mouvements indépendantistes et auquel aspirent les peuples algérien, tunisien et certainement marocain ne pouvait être l’expression de la folle et absurde volonté de puissance du Makhzen. Croyant profiter des difficultés internes de l’Algérie consécutives à l’effondrement du régime Bouteflika, le royaume marocain n’a pas hésité à encourager, voire soutenir, toutes les formes de séditions et de sécessions pour, à défaut de provoquer son effondrement, affaiblir un peu plus l’Etat algérien et l’empêcher de jouer un quelconque rôle au plan régional et international. L’emballement diplomatique du Makhzen, son agressivité et ses nouvelles alliances géopolitiques supposées lui assurer, dans la pure tradition vassale, la bienveillance de l’« Occident » ne pouvaient que provoquer une réaction ferme d’une Algérie fidèle à son héritage républicain et révolutionnaire.
Quelques soient les griefs que l’on peut légitimement formuler à l’endroit de nos dirigeants, notamment une gestion exclusivement sécuritaire des questions politiques, la décision de l’Etat, conformes aux intérêts stratégiques du pays, ne peut être que soutenue et défendue par l’ensemble des algériennes et des algériens.
S.B.