Changement de cap politico-économique de Ryad : Ou le hold-up sioniste du siècle
Les meilleures escroqueries sont celle qui se préparent mûrement. A ce titre, elles ne sont pas moins bonnes que les grosses couleuvres que d’aucuns avalent à volonté.
C’est peut-être ce qui est en train de se faire ou de se préparer en Arabie Saoudite depuis que le stupide Mohamed Ben Salmane (MBS), y a pris officieusement le pouvoir.
A la manouvre, on trouve l’adroit et inénarrable Jacques Attali, conseiller de plusieurs présidents français successif depuis François Mitterand. Son atout principal, il le fait miroiter à tous, en évoquant sa promiscuité supposés ou avérée avec MBS, nouvel homme fort de Ryad.
Les 24, 25 et 26 octobre derniers s’est tenue la conférence du Futur Investment Initiative 3 au Ritz Carlton de Riyad où 2 500 personnes, triées sur le volet, ont été invitées.
Le prince Mohammed ben Salman y est intervenu le second jour, c’est d’ailleurs à cette occasion qu’il a annoncé officiellement l’abandon du wahhabisme, « nous allons retourner à un islam modéré, tolérant et ouvert sur le monde ».
Cette conférence organisée par Richard Attias (publicitaire juif marocain et accessoirement compagnon de l’ex-femme de Nicolas Sarkozy, Cécilia), destinée à mettre en œuvre le plan Saudi Vision 2030 – imaginé par Jacques Attali qui était présent. Plan qui vise à diversifier l’économie saoudienne qui souffre de la chute du prix du pétrole, laquelle a entrainé le pays dans la récession : le déficit a atteint 79 milliards de dollars en 2016. Le prince héritier a donc décidé d’accompagner la diversification économique par une libéralisation pour attirer les capitaux étrangers en les autorisant à détenir plus de 10 % d’une entreprise saoudienne 7.
Ce fut aussi l’occasion de lancer officiellement le projet « NEOM » : la création ex nihilo d’un espace économique dans une zone de 26 500 km2, une méga-ville (qui coûtera 500 milliards de dollars 8) au nord-ouest du pays avec la transformation d’une cinquantaine d’îles de la mer Rouge en stations balnéaires de luxe.
Projet pour lequel une levée de fonds de 93 milliards de dollars a déjà été réalisée par SoftBank Group et BlackRock, et auquel sont associées les sociétés américaines Boston Dynamics, Arconic, McKinsey et le Boston Consulting Group. Les entreprises françaises étaient, quant à elles, minoritaires – au milieu d’une foule de dirigeants américains et asiatiques 9. Étaient présents le PDG du groupe Accord Sébastien Bazin et Nicolas Sarkozy, mais aussi Stéphane Israël, PDG d’Arianespace et Frédéric Oudéa, PDG de la Société générale.
Cependant, ce projet pharaonique pourrait bien s’avérer être un mirage qu’Attali et l’oligarchie occidentale font miroiter aux « bédouins saoudiens « et tout particulièrement au prince héritier (qui a prouvé à plusieurs reprises sa stupidité : il est à l’origine de la guerre contre le Yémen et de la décapitation du Sheikh chiite Nimr Nimr, qui a provoqué la révolte des Saoudiens chiites).
A cela s’ajoute l’assassinat, commandité par MBS du journaliste Jamal Khashoggi, dans des circonstances particulièrement atroces.
Nous assistons peut-être là à un super braquage dont certains commerçants nomades ont le secret, s’interroge ainsi un média versé dans le renseignement confidentiel. A l’appui de ses conjectures, pas si surréalistes que cela, il appelle la fameuse escroquerie à la taxe carbone entièrement opérée par des juifs sépharades).
En effet, sous prétexte de diversifier l’économie saoudienne, les éternels intermédiaires ont fait se masser les oligarques occidentaux à Riyad, non pas pour y investir leurs propres deniers, mais surtout pour profiter des fonds souverains saoudiens, le Public Investment Fund, qui détient 180 milliards de dollars sous gestion, et qui reste, malgré la chute du pétrole, un des plus gros investisseurs de la planète.
Les Saoudiens sont peut-être en train de se faire plumer au vu et au su de tout le monde. Le tout, sur fond d’un rapprochement spectaculaire entre Ryad et l’entité sioniste avec, en prime, le total abandon de la cause palestinienne…Wait and see…
Rafik Bakhtini