Charfi à propos du taux d’abstention très élevé : « l’ANIE n’est pas responsable des choix du citoyen »
« Vous faites des procès de mauvaises intentions et l’ANIE n’est pas responsable de ce que le citoyen décide », c’est ainsi que le président de l’Autorité Nationale Indépendante des Elections, Mohamed Charfi, a réagi à une question sur le taux d’abstention très élevé lors des législatives du 12 juin et son impact sur la légitimité de la prochaine Assemblée Populaire Nationale.
Interrogé, mardi soir, en marge de l’annonce des résultats provisoires du scrutin de samedi passé et son » refus » de donner le taux global de participation (qui était de 23, 03 %), pour « masquer le taux d’abstention », le président de l’Anie a précisé que la moyenne de participation a été donnée le jour même juste après la fermeture des bureaux de vote.
« Aujourd’hui l’Algérien vote et choisit en toute indépendance et dans la transparence», a rappelé le président de l’ANIE réitérant l’engagement de son Autorité à garantir la régularité et la transparence des élections.
Ainsi, a t-il ajouté, l’Anie « n’est pas responsable de ce que le citoyen décide » et c’est désormais à « ces députés élus par le peuple de prouver la légitimité de la prochaine Assemblée Populaire Nationale ».
Affirmant que l’Algérie nouvelle «poursuit l’édification de ses institutions et ses enfants posent le deuxième jalon dans le processus de changement voulu par le peuple, M. Charfi a estimé que les nouveaux élus auront à «représenter et défendre les droits du peuple tout en œuvrant à améliorer ses conditions de vie».
Le «nouveau parlement a été élu par le peuple et non pas la boite noir», a-t-il dit, ajoutant que « les aspirations du peuple était celle de construire une Algérie nouvelle où il fait bon de vivre ».
Dans le même sillage, M.Charfi a invité les nouveaux députés à «œuvrer, à apporter de légers amendements à la loi sur les élections, à même de lui conférer davantage de flexibilité», notamment le comptage des bulletins nuls ou ce qui est communément connu par « voix perdues ».
S’agissant du déroulement du scrutin, il a fait état de «156 dépassements», précisant que «le parquet général a été notifié de tout incident entachant la régularité du vote».
Il a rappelé à l’occasion que les auteurs de ces dépassements «encourent des peines pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison».
R.M