Chassé d’Afrique par la porte éthiopienne : L’entité sioniste tente de revenir par la fenêtre… parisienne
Les grands, les très grands, enjeux se dérouleront en Afrique pour la quasi-totalité de ce début de siècle tourmenté. Notre continent est très riche de ses immenses ressources tant naturelles qu’humaines. Victime du diktat occidental, de son triste passé colonial et de la mauvaise gouvernance, notre continent notre continent n’en est pas moins appelé à jouer un rôle de premier plan dans le développement humain et la croissance économique mondiale. Or, partant su postulat axiomatique que c’est l’économique qui détermine le politique, il devient évident que les plus grands enjeux géostratégiques se dérouleront en Afrique pour les dix, vingt ou trente années à venir. L’entité sioniste l’a bien compris, qui a tenté un come-back raté l’année précédente grâce à la farouche résistance de l’Algérie et de l’Afrique du Sud notamment. Le tchadien Moussa Faki, président de la commission africaine, qui se voyait déjà à la place du fauteuil présidentiel de Mahamat Déby, a été sévèrement douché par l’écrasante majorité des 56 membres de l’UA. Non, l’entité sioniste n’y entrera pas en tant qu’observateur, et non pas membre observateur. Les journalistes et « analystes » s’y trompent souvent. L’observateur n’a pas droit à la parole et au vote au sein des différentes commissions de l’UA. Or, l’entité sioniste n’a pas renoncé totalement à ses objectifs, tracés sur les moyens et longs termes. Le Maroc, qui est son agent infiltré au sein de cette puissante organisation continentale, avait, on s’en souvient, déposé une demande d’adhésion en janvier 2017, reconnaissant au passage l’existence de la RASD (république arabe sahraouie et démocratique), par un décret royal signé des propres mains de Mohamed VI. A la suite de la première victoire remportée l’année passée contre le dangereux et imprévisible tandem Rabat-Tel-Aviv, nous écrivions déjà que tout danger n’était pas totalement écarté. Tant s’en faut. « Porté par la normalisation de ses relations avec plusieurs pays arabes, Israël relance son opération séduction en Afrique dans l’espoir notamment d’obtenir, in fine, un soutien accru des Etats du continent dans les enceintes internationales. Signe de cette ambition, un colloque se tenait mardi à Paris sur les “défis et les opportunités” d’un “retour d’Israël en Afrique”, où l’Etat hébreu a enregistré quelques succès en matière de +soft power+ mais voudrait encore intensifier son action et en tirer des dividendes diplomatiques », c’est en effet ce que vient d’écrire la presse hexagonale. L’alerte est désormais donnée. Yaïr Lapid, ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste, qui voit en notre pays une menace aussi grande que celle que représenterait l’Iran, et qui va jusqu’à le dire depuis le sol de nos voisins marocains, n’hésite pas en effet à vendre la mèche : dans une vidéo diffusée aux ambassadeurs et entrepreneurs réunis à Paris. Il y parle des liens « historiques” entre Israël et le continent ». c’est dire qu’il faut s’attendre d’ores et déjà à des offensives de grande envergure de la part de ce morbide tandem. L’entité sioniste refuse d’admettre que les valeurs cruelles, racistes et terroristes qu’elle in carne contredisent du tout au tout l’essence-même fondatrice de notre beau continent, bâtie sur la paix, la tolérance et l’acceptation de l’autre. Le Maroc, lui, demeure la cause de la perpétuation de l’ultime colonie en Afrique. A ce titre, il porte atteinte à nos valeurs et à notre histoire. Il est temps d’y mettre un terme définitif. D’autant que la meilleure des défense reste et restera bel et bien l’attaque…
Mehdi Ghayeb