Cinquantenaire de la réunification du Viêt-Nam : Une guerre héroïque pour imposer la… paix
De notre envoyé spécial à Hô Chi Minh-Ville
Le Viêt-Nam s’apprête à célébrer en grandes pompes le cinquantenaire de sa réunification arrachée de haute lutte, au prix d’incommensurables sacrifices, contre les puissances colonialistes et impérialistes, française d’abord et américaine ensuite. Cette date symbolique est prévue pour le 30 de ce mois. Mais, dès à présent les Vietnamiens arborent fièrement drapeaux et vêtements aux couleurs de leur pays. Hô Chi Minh-Ville, où nous séjournons depuis avant-hier connait son effervescence des grands jours. La flamme révolutionnaire de ce pays, qui a mis genoux à terre à l’OTAN, causant à l’armada française la défaite la plus humiliante de son histoire, celle de Ðiện Biên Phủ, est plus vive que jamais. Dans toutes les rues, les Vietnamiens, grands et petits, peuplent les places, célèbrent leur victoire, sourire aux lèvres, et drapeau à la main. La fièvre de cette célébration finit par vous gagner. Irrésistiblement. Des affiches géantes, déployées partout, dans les artères et sur les buildings, racontent, tout en la résumant, cette mémorable victoire. Notre visite au musée des vestiges de guerre suffit à elle seule à rappeler la puissance de feu destructrice et mortelle contre laquelle se battaient les résistants vietnamiens, se battaient les résistants vietnamiens. Exécutions sommaires, massacres de masse, napalm, agent orange, des milliers d’hectares de terres défoliées, de forets, de jungles, de forêts luxuriantes et de mangroves transformés en déserts arides. Les effets des toxines utilisées dans cette guerre de colonisation continuent de se faire sentir jusqu’à ce jour. C’est pourquoi le Viêt-Nam à mené son homérique guerre dans le but ultime d’imposer la paix. Partout dans le monde. Sa doctrine, et son passé révolutionnaire, très proches des nôtres, se basent sur une approche pacifiste, tolérante et conciliatrice. De neutralité et de non ingérence dans les affaires des Etats. Bref, la chute de l’ex-Saigon, actuelle Hô Chi Minh-Ville est gravée dans les mémoires de tous les Vietnamiens. En témoigne les centaines d’entre eux faisant patiemment la queue pour entrer à ce musée des vestiges. Inauguré le 4 septembre 1775, ce musée fait partie du « réseau international des musées pour la paix », (INMP). Il est aussi membre du conseil international des musées, (ICOM). Il abrite neuf collections thématiques permanentes, et plusieurs expositions particulières. Fier de son histoire, et très attaché à elle, le Viêt-Nam n’en est pas moins résolument tourné vers l’avenir, qu’il appréhende sereinement, et avec beaucoup d’assurance. Actuellement, le Vietnam est l’un des pays en développement les plus dynamiques au monde, participant activement aux organisations internationales, notamment les Nations Unies, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), le Forum Asie-Europe (ASEM) et la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC). Ce pays désormais émergeant, dont le développement économique et social, relève carrément du miracle, offre des potentialités énormes et diversifiées. Certes, l’éloignement géographique ente Alger et Hanoi peut sembler être un facteur bloquant. Or, il n’en est rien. Une harmonieuse complémentarité peut être envisagé dans divers domaines, et pas seulement dans celui des hydrocarbures. Le tout, dans un partenariat global gagnant-gagnant. Plus de détails et d’articles de fond suivront…
M.A.