Clubs employeurs- sélections africaines : Belmadi crève l’abcès
Nul n’ignore que légalement, les clubs sont obligés de libérer leurs joueurs pour les matches internationaux ayant lieu sur les dates balisées par la Fifa.
Or, à l’aune de chaque coupe d’Afrique, le conflit entre les clubs employeurs et les sélections africaines revient avec plus de déni et moins d’assurance pour les joueurs sélectionnées de répondre à l’appel de la patrie.
Cette compétition continentale disputée bisannuellement, fait resurgir l’antipathie des clubs employeurs (Français surtout) en tentant de bloquer sournoisement, allant parfois jusqu’à la menace, les joueurs africains, pris entre le marteau de leur clubs et l’enclume du devoir national.
Si des rumeurs ont été distillées sur la prétendue clause dans le contrat signé par Andy Delort avec son nouveau club l’OGC Nice pour le contraindre à répondre éventuellement par la négative à la sélection algérienne, la réponse du club niçois n’a pas convaincu grand monde en démentant l’information.
« Si on nous pose la question, évidemment que nous préférons qu’il reste à Nice. Comme la plupart des autres clubs. Mais on a toujours montré le plus grand respect pour l’Afrique et ses sélections, et Djamel Belmadi parle certainement sous le coup de la colère », s’exclama Julien Fournier dans une déclaration au journal sportif « L’Equipe ».
S’il est vrai que la pandémie de la covid-19 avait poussé les dirigeants de certains clubs européens à aller à se mettre à contre-courant des aspirations des joueurs africains à rejoindre leurs sélections respectives, le bras de fer entre les deux parties a de tout existé.
C’est pourquoi, avec le récent accrochage verbal entre Djamel Belmadi et les responsables du club niçois au sujet de la libération d’Andy Delors, en dépit du fait que c’est le joueur lui-même qui a exprimé la demande, il est à espérer que de nouvelles règles soient établies pour qu’à chaque compétition continentale, le joueur sélectionné soit mis à la disposition de la sélection de son pays inévitablement. Et sans aucun marchandage ou tentative de vil chantage…
Ferhat Zafane