Les ports sont au moins depuis le 19e siècle des lieux importants de passage des marchandises en provenance et à destination du monde entier.
La logistique de transport maritime international constitue la pierre angulaire de la mondialisation des échanges grâce à la conteneurisation et à la numérisation des opérations maritimes et portuaires.
Cependant, note Slimane Merzoug, de l’Université de Béjaïa, cet élan de la mondialisation est «contrarié par les nouvelles donnes impulsées par la crise sanitaire mondiale de la Covid-19 qui a redonné une place importante à la préservation de l’environnement impliquant de nouvelles charges pour les compagnies maritimes et qui a entrainé une forte augmentation des taux de fret maritime à cause des goulets d’étranglement causés à la logistique maritime internationale ».
Toutefois, « les effets de cette crise ont été limités grâce au commerce électronique et à la numérisation des opérations logistiques ».
Pour l’universitaire, l’économie algérienne qui « est très dépendante du transport maritime se voit pénalisée par cette nouvelle conjoncture due à la crise sanitaire et qui est amplifiée par la guerre en Ukraine, provoquant une forte hausse des prix à l’importation et à la consommation ».
Cette nouvelle tourmente s’ajoute au « déficit en infrastructures et en équipements maritimes et portuaires qui caractérise la logistique de transport maritime en Algérie et qui se manifeste par des délais et des couts de transport maritime élevés ».
La flotte algérienne, ajoute M. Merzoug, « couvre une part marginale du commerce maritime, ce qui soumit les opérateurs nationaux au dictat des grandes compagnies maritimes internationales ».
Face à cette situation, les pouvoirs publics ont lancé des programmes d’acquisition de navires neufs et la construction d’un port international dans l’objectif de desserrer l’étau et le monopole exercé par les compagnies maritimes internationales.
Dans le même registre, l’universitaire indique que le commerce maritime de l’Algérie « souffre d’une faible numérisation des procédures maritimes et douanières, d’un commerce en ligne faible, mais en émergence et enfin d’une dichotomie du commerce maritime caractérisé par des importations de divers produits et l’exportation des hydrocarbures ».
Mohamed Ait S