Il va sans dire que la missive de Netanyahu à Mohamed VI ne pouvait guère passer comme… une lettre à la poste. En effet, trahir est une chose abjecte et avilissante en soi. Mais ; aller le crier sur touts les toits dépasse franchement tout entendement.
Les premiers remous nous viennent du parti islamiste marocain, le PJD, parti pour la justice et le développement. Un de ses dirigeants les plus en vue, Abdelaziz Ettati, vient en effet de jeter un gros pavé dans la mare d’eau trouble, dedans laquelle aime à nager et à se prélasser Mohamed VI.
Abdelaziz Ettati a en effet émis un avis défavorable et argumenté, qui est aussi celui de l’écrasante majorité du peuple marocain, contre le projet de visite au Maroc de Benyamin Netanyahu sur invitation de Mohamed VI. Pour ce dirigeant politique, en effet, « la position du PJD restée inchangée concernant Israël ».
Selon lui, « il n’est pas question de serrer des mains souillées du sang des victimes palestiniennes. Si le chef du PJD, Abdel Ilah Benkirane, qui a déjà eu maille à partir avec les gens du palais, sa position devient de plus en plus inconfortable. Carrément insoutenable.
L’on croit même savoir qu’une lame de fond inextinguible se prépare pour balayer le régime corrompu, prédateur et traitre du Makhzen. Le PJD, pour rappel, avait servi de « pare-choc à ce régime lors des printemps arabes et de la révolte des républicains du Rif, menés par le charismatique Nacer Zefzafi.
C’est en effet le PJD qui a pris la tête du gouvernement en 2011, après de fausses réformes, et une ouverture démocratique de façade. C’est aussi le PJD qui a signé la normalisation des relations diplomatiques entre Tel-Aviv et Rabat dans le cadre du « deal du siècle ».
Il s’en mord à présent les doigts, comprenant enfin qu’il a été l’instrument docile entre les mains du Makhzen, et de ses maitres sio… nistes. La cause indépendantiste sahraouie est plus que jamais liée au combat libérateur du peiple palestinien. Les quelques jours à venir promettent d’être décisifs. Wait and see…
Ali Oussi