Condamnée arbitrairement à deux ans de prison : L’activiste marocaine Said Al-Alami en grève de la faim
Le moins que l’on puisse dire, est que la récente condamnation de l’activiste Said Al-Alami par la justice marocaine aux ordres a fait grand-bruit dans les médias, en attendant que l’ONU et les gouvernements planétaires suivent cette levée de bouclier généralisée. La courage et très déterminée Said Al-Alami vient d’enfoncer le clou en entamant une grève de la faim illimitée pour exiger sa libération immédiate et inconditionnelle. Les droits de l’Homme et la liberté d’expression deviennent des droits introuvables et brutalement foulés aux pieds au Maroc, depuis que le roi Mohamed VI a décidé d’ignorer les propres conviennent signées par son pays pour faire taire les journalistes et les activistes sur les réseaux sociaux. L’ONG) Amnesty International a indiqué que les autorités marocaines avaient intensifié leur harcèlement contre les défenseurs des droits humains ces derniers mois, appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de la militante Saida Al-Alami. Dans une publication sur sa page Facebook, Amnesty Maroc a appelé les autorités marocaines à “abandonner toutes les charges pesant sur la militante des droits de l’Homme, Saida Al-Alami et mettre un terme à tous les interrogatoires et procès contre les militants et qui découlent uniquement de l’exercice de leur droit à la liberté d’expression”. “Les autorités marocaines ont intensifié leur harcèlement contre des défenseurs des droits de l’Homme et des militants ces derniers mois”, précise Amnesty International, notant qu'”au moins quatre d’entre eux ont été confrontés à des enquêtes criminelles et des poursuites pour des messages critiques à l’égard des autorités publiés sur les réseaux sociaux”. L’ONG souligne, en outre, que la police marocaine avait précédemment arrêté le blogueur, Mohamed Bouzalouf, pour avoir exprimé sa solidarité avec Saida Al-Alami sur Facebook le 26 mars, relevant que cette publication de solidarité lui a valu une condamnation à deux mois de prison par un tribunal de Ouarzazate, le 4 avril dernier. Pour rappel, un tribunal marocain a condamné vendredi la militante des droits humains Saida El Alami à deux ans de prison ferme notamment pour «outrage envers un corps constitué», a-t-on appris auprès de sa défense. Placée en détention depuis le 23 mars, Mme Alami, qui se présente comme une «dissidente politique» sur Facebook , postait régulièrement des publications critiques à l’encontre des autorités sur les réseaux sociaux. Cette femme de 48 ans, active sur les réseaux sociaux, était poursuivie pour «outrage envers un corps constitué», «outrage envers des fonctionnaires publics dans l’exercice de leurs fonctions», «atteinte à la justice» et «diffusion de fausses allégations».
«Le tribunal de première instance de Casablanca a condamné Saida El Alami à deux ans de prison ferme, une peine assortie d’une amende de 5 000 dirhams (près de 474 euros)». Membre du collectif «Femmes marocaines contre la détention politique», la militante a affiché son soutien à des journalistes et activistes marocains condamnés par la justice, comme Omar Radi, début mars, et Soulaimane Raissouni, fin février. Amnesty International a dénoncé récemment dans un communiqué un «durcissement du harcèlement visant les défenseur·e·s des droits humains» au Maroc, citant notamment le cas de Mme El Alami. Lundi, un autre militant marocain des droits humains, Rabie Al Ablaq, tel que rapporté par La Patrie News, a été condamné à quatre ans de prison ferme pour “offense” envers le roi Mohammed VI sur les réseaux sociaux. Au Maroc, les coups les plus bas sont permis pour faire taire toute voix dissonante. Abdellatif Hammouchi, chef des services de sécurité et de renseignements marocains, recourt systématiquement au logiciel espion fourni par l’entité sioniste pour détruire les personnes visées sur les plans politique, professionnel, économique, social et professionnel. Aux dernières nouvelles, nous apprenons, comme mentionnée au début de cet article, que Said Al-Alami, du fond de sa cellule, vient d’entamer une grève de la fin pour exiger sa libération immédiate et sans conditions. A suivre…
Rafik Bakhtini