Condamnée par contumace en Tunisie : Trois mois de prison contre Amira Bouraoui
Un tribunal tunisien a prononcé par contumace une peine de trois mois de prison contre l’activiste algérienne Amira Bouraoui pour franchissement illégal des frontières, a aujourd’hui la radio tunisienne Mosaïque FM. Amira Bouraoui, qui a fait l’objet d’une interdiction de voyager en Algérie après sa sortie de prison, est entrée en Tunisie par voie terrestre le mois dernier avant d’être exfiltré clandestinement par avion vers la France. En Algérie, le parquet du pôle pénal spécialisé de Constantine a placé mardi soir quatre personnes en détention provisoire et une cinquième sous contrôle judiciaire dans le cadre de l’enquête, ouverte le 8 février dernier, sur la sortie « illégale » d’Algérie de Amira Bouraoui, alors qu’elle était sous ISTN (Interdiction de quitter le territoire national). Le Procureur de la République a affirmé, dans un communiqué, que les investigations préliminaires ont révélé que Bouaroui a quitté illégalement l’Algérie, aidée par une bande spécialisée dans l’émigration clandestine, dont un chauffeur de taxi et un fonctionnaire au Poste frontalier. L’exfiltration clandestine de Amira Bouraoui vers le sol français a été condamné « fermement » par le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale algérienne à l’étranger pour « violation de la souveraineté nationale ». Et cela « par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’État français ». L’Algérie a rejeté ce développement « inadmissible et inqualifiable » qui cause un « grand dommage » aux relations algéro-française. La présidence de la République a rappelé pour consultation l’ambassadeur d’Algérie en France avec effet immédiat.
Salim HOURA