Conférence sur la Libye: les participants rejettent toute ingérence étrangère
Une Conférence ministérielle internationale sur l’initiative de stabilité de la Libye, a débuté ce jeudi à Tripoli, avec la participation du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et des représentants de pays et d’organisations internationales sur fond d’optimisme et un large soutien international traduit particulièrement par la détermination d’accompagner le gouvernement libyen dans sa démarche visant à dessiner un nouveau et prometteur avenir pour le pays.
La Conférence sur la stabilité de la Libye, la première initiative purement libyenne depuis la mise en place du nouveau gouvernement d’unité nationale au mois de mars 2021, vise, selon la cheffe de la diplomatie libyenne, «une résolution globale des problèmes dont souffrent les Libyens sur les plans sécuritaire, économique et politique».
Pour y parvenir, et comme condition N°1, laisser les Libyens disposer d’eux même de leur avenir et celui de leur pays, et ainsi « trouver un règlement inter-libyen à la crise » comme souvent souligné de l’Algérie.
Une position que partagent les participants à la Conférence de soutien à la stabilité de la Libye. Ils ont à l’occasion, réitéré en effet, leur appel en faveur du respect de la souveraineté de la Libye en rejetant toute ingérence étrangères.
La Conférence à laquelle ont participé des délégations représentant une trentaine de pays et organisations internationales, a appelé au respect de «la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Libye», à «rejeter les ingérences étrangères dans les affaires libyennes et à condamner les tentatives de violation de l’embargo sur les armes», le communiqué final de la conférence repris par l’APS.
Le même document a appelé au «respect total des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Libye notamment celle de 2570 (16 avril)», qui exhorte vivement les Etats membres à «respecter et soutenir la pleine mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu (d’octobre 2020), y compris par le retrait sans délai de toutes les forces étrangères et mercenaires de Libye».
Le texte a aussi insisté sur le respect des recommandations des deux conférences de Berlin (1 et 2) et à mettre en œuvre la feuille de route issue du Forum de dialogue politique libyen (FDPL).
Par ailleurs, le communiqué final a souligné l’importance de prendre les mesures nécessaires afin d’«établir la confiance et de créer un environnement propice à la tenue d’élections nationales transparentes et inclusives le 24 décembre».
Un appel a été également lancé au gouvernement libyen pour «soutenir les efforts déployés par la commission militaire mixte 5+5 dans la mise en œuvre complète du cessez-le-feu et son plan relatif au retrait des mercenaires étrangers du pays».
De plus, le communiqué final a exhorté les autorités libyennes à «respecter leurs engagements internationaux et le droit international humanitaire dans le cadre de la protection et la consolidation des droits de l’Homme».
D’autre part, le gouvernement libyen s’est félicité du retour d’ambassades étrangères à Tripoli, appelant les autres pays à franchir le pas. Le gouvernement libyen a salué, en outre, le rôle des Nations unies, les efforts de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne et de la Ligue arabe, dans leur soutien à la stabilité de la Libye.
Dj. Am