Conséquence des sanctions occidentales contre la Russie
Renault vend ses usines pour un rouble symbolique
Les conséquences de la guerre en Ukraine continuent d’impacter les entreprises étrangères installées en Russie. Parmi les constructeurs automobiles, Renault est l’un des plus impactés, avec près de 10 % de son chiffre d’affaires réalisé en Russie où il possède 68 % des parts du plus grand constructeur local, AvtoVAZ, auquel appartient Lada. Une participation que Renault va transférer à NAMI, un institut scientifique russe qui officie dans la recherche automobile et chargé de concevoir les voitures et camions russes. La transaction se ferait pour un rouble symbolique selon Moscou et le ministre du commerce Denis Manturov. Cependant, Renault serait autorisé, plus tard, à racheter ses parts de Lada, mais pour une somme sensiblement supérieure au rouble encaissé pour céder le constructeur aux Russes. Les entreprises étrangères présentes en Russie n’ont pas trop le choix et doivent céder leurs avoirs et installations sur le territoire russe aux pouvoirs locaux. Pour Renault cette opération impliquerait une dépréciation de l’ordre de 2,2 milliards euros. Le marché russe représentait la moitié du résultat du groupe. Luca de Meo, PDG de Renault, a assuré qu’en cas de scission il gardera le contrôle de la partie électrique. Pour se centrer sur les véhicules électriques, Renault devra réduire sa participation à Nissan (43%, soit 7,1 milliards d’euros). Le groupe français était profondément ancré en Russie que certains de ses concurrents et ne se contentait pas d’y produire des voitures, étant leader du marché.
H.Y./agences