Contribution/ Cinq millions d’Algériens ont été exterminés par la France coloniale
Par (*) Hassen Kacimi
La France coloniale a commis en Algérie des crimes de guerre et un génocide contre le peuple Algérien.
Les comptes rendus des généraux français, de la conquête française en Algérie, faisaient ressortir la volonté de l’Etat français, d’exterminer tout le peuple Algérien, pour le remplacer par le peuple français.
Une telle vérité historique, à la décharge de la France coloniale, est si lourde et si cruelle, que la France refuse de regarder son passé noir et rouge, du sang des martyrs des révolutions Algériennes, de 1830 a 1962.
L’Etat français refuse toujours de reconnaître ses crimes d’Etat, commis en Algérie, en essayant, par des moyens sinueux, de nous emmener vers une réconciliation piégée des mémoires.
Une telle démarche cache beaucoup de non-dits. Elle ambitionne de nous emmener, les points liés, vers une réconciliation des mémoires, hypothéquée par un lourd passif, nécessitant au préalable, le règlement des comptes, avec le tortionnaire d’antan.
La réconciliation des mémoires est l’étape ultime d’un processus qui doit d’abord commencer par un apaisement des consciences.
On ne peut pas aller vers une réconciliation des mémoires, alors que la France officielle continue de faire la guerre à l’Algérie, et à mobiliser tous ses moyens, pour nous discréditer, dans le but de nous affaiblir.
L’affaiblissement de l’Etat Algérien, par la France, est un objectif stratégique qui ressort dans la feuille de route de plusieurs départements ministériels français, qui agissent de concert, pour faire la guerre hybride à l’Algérie.
Le ministère français, de la défense, avec tous les services officiels, et occultes de ce pays, ont inscrit dans leur agenda, un programme secret de propagande, pour étouffer et discréditer la voix de l’Algérie, dans le monde, en Europe et en Afrique.
La France s’est toujours arrangée, dans le monde, comme étant le seul pays à pouvoir donner des informations, au sujet de l’Algérie, qui a été piégée par son incapacité de sortir du monopole de la langue française.
La langue française a été transformée en arme redoutable, ayant enfermé l’Algérie, dans la tutelle obscure de la France.
La France a toujours réussi à présenter une image répulsive de l’Algérie, aux américains, et à beaucoup de pays dans le monde, qui ont changé de destination, en matière d’investissement et dans le tourisme.
C’est la propagande française qui cherche, par tous les moyens, à présenter l’Algérie comme un pays peu sûr, dangereux et à éviter.
A l’occasion de la célébration du 1 er novembre 1954, l’Algérie répondra avec force, à la France coloniale, en rendant un hommage solennel, aux 5 millions d’Algériens, exterminés par la France coloniale.
Notre Histoire a été amputée, de connivence avec la légion étrangère, la promotion Lacoste et les déserteurs de l’armée française, d’un pan entier d’une épopée héroïque, qui a commencé en 1830, le jour de la conquête de l’Algérie, pour s’achever en 1962.
Enfin, les autorités politiques de notre pays ont rendu public, le nombre d’Algériens exterminés par la France coloniale, et cela n’a pas été pour plaire à la France officielle, qui a été mise, pour la première fois, face à sa mémoire génocidaire.
La réconciliation des mémoires ne doit pas se transformer aux dépens des martyrs de la révolution et en amnésie des mémoires.
L’Algérie doit inviter la France à aller vers un apaisement des mémoires, et pour cela, la France doit mettre au placard sa culture coloniale, hostile à l’Algérie, transformée en héritage interétatique.
L’apaisement des mémoires doit se concrétiser par la reconnaissance de la France de ses crime et génocides, commis en Algérie, de la manière la plus solennel, en adoptant une loi, dans les mêmes formes que la loi de 2005, où la France a fait la promotion de la colonisation positive en Algérie.
La France a d’ailleurs promulgué, en 2001, une loi reconnaissant le génocide des arméniens, pour régler ses comptes avec la Turquie, et par lâcheté, elle refuse de reconnaître ses propres crimes en Algérie.
La France continue honteusement, par divers moyens, à faire la guerre à l’Algérie, dont la voix doit s’exprimer en dehors des canaux coloniaux. Elle doit être absolument résiliente et forte, en mesure de neutraliser les nouvelles guerres subversives, menées contre notre pays.
Chaque jour que le bon dieu fait, l’Algérie doit bâtir et réaliser plus, pour avancer et nous moderniser, parce que nos ennemis sont embuscade, avec des snipers, prêts à nous envoyer dans l’au-delà.
Le suivi et l’évaluation doivent être transformés en sacerdoce de la gouvernance, pour honorer la mémoire de nos martyrs, qui se sont sacrifiés, pour faire de l’Algérie une grande nation.
Gloire à nos martyrs !
(*) Hassen Kacimi
Expert des flux migratoires et des menaces au Sahel