Contribution
De la mémoire historique à la souveraineté nationale : une ligne rouge à ne pas franchir
Le 8 mai 1945, avec ses sacrifices de milliers de « chouhada » pendant que la France coloniale en Algérie se réjouissait de la victoire contre le nazisme. La France avec l’aide d’algériens enrôlés pour la défendre, n’a pas trouvé mieux qu’en tuant, en masses leurs parents, grands parents, femmes, enfants, fils et filles, dans une immonde démonstration de force qu’elle n’a pu employée contre l’Allemagne nazie pour libérer Paris si ce n’étaient les alliés et leur débarquement.
Une piètre démonstration de puissance à Guelma, Kherrata et ailleurs dans toute l’Algérie pour étouffer un cri de liberté !
Cet épisode est gravé dans l’histoire peu honorable de la France coloniale et celle d’aujourd’hui qui ose donner des leçons de respect de la liberté et des droits de l’homme, sans pour autant reconnaitre officiellement ses affres de guerre, ses crimes contre l’humanité, ni de se repentir.
Oui, une tuerie sans alibi, sans motif, sans légitime défense mais juste contre un peuple qui revendiquait légitimement sa liberté et son indépendance qu’il arrachera au prix du sang qui a irrigué tout le territoire algérien.
L’on se demande si cette France coloniale, d’hier et ses relents d’aujourd’hui, honteuse de son crime humanitaire d’hier, mais tout autant fière de revendiquer sa paternité de la déclaration universelle des droits de l’homme, se peut-il qu’elle se tait !
Oui, elle se tait face à sa propre histoire !
Oui, elle se tait aujourd’hui, face au génocide sioniste contre Ghaza !
Oui, elle se tait face aux massacres de populations civils au Liban !
Oui elle se fait toute petite !
Les algériens ne se tairont jamais. Ils ne tourneront jamais le dos à leur histoire, ni aux sacrifices de leurs martyrs. Nous n’oublierons jamais : Une question de sermon à leur mémoire portée et revendiquée par tous le Peuple Algérien.
70 ans après le déclenchement de la guerre de libération nationale, la revoilà cette même France qui ne s’est jamais départie de sa nature coloniale, devenue, par euphémisme du néocolonialisme en instrumentalisant des plumes pour attenter jusqu’à même l’existence d’une nation, qui s’appelle fièrement ALGERIE.
Cette ALGERIE existe, et elle est là, se dressant fièrement debout, résiliente, résistante, et qui avance malgré vos coups bas et votre haine, malgré vos renforts d’intellectuels et autres romanciers que vous avez indument érigés sur un piédestal sans socle.
Sinon, que signifierait cette montée raciste et néocoloniale de cette même France qui reconnait d’un coté, à travers des gestes pseudo-conciliateurs, et mobilisent, à la fois, ses plus véhémentes acteurs médiatiques complices de l’extrême droite et du sionisme, y compris des pseudo-algériens reconvertis à l’épreuve de la haine, instrumentalisés, et retournant leurs vestes comme on retourne une page d’un livre volé, extorqué à la vie d’une innocente victime. Ce duo malléable à loisir de Sansal et Daoud, comme une pâte à modeler leurs propres cervelles amnésiques, et de si peu de dignité, s’est fait acheter pour vendre leur pays à la critique subjective, à l’invective, à la dénégation et au révisionnisme.
Que Sansal, que Daoud devraient d’abord questionner leur France d’adoption sur ses crimes contre l’humanité et ses positions sur Ghaza, au Sahara Occidental, sur sa contradiction criarde entre ses pimpantes proclamations de principe et de respect du droit international et sa politique étrangère, décriée par des intellectuels de souche bien plus française que leur fraiche et honteuse francisation.
Il n’est pas de honte par-dessus la notoriété que quand celle-ci est volée, que quand celle-ci est de trahison !
Mohamed El-Abassi, ex-diplomate