Contribution/ Débâcle Algérienne aux jeux olympiques de Tokyo : L’imparfait de la gouvernance et les défis qui attendent l’Algérie
Hassen Kacimi
La débâcle Algérienne aux jeux olympiques indique que le mal dans le secteur du sport, où dans d’autres secteurs, est profond.
Le Comité olympique, les fédérations et le ministère de la jeunesse et des sports, sont les premiers pointés du doigt, dans cette faillite qui porte atteinte au prestige et à l’image de marque de l’Algérie.
Le constat est sans appel, il est même accablant. La formation, l’encadrement, la préparation et la prise en charge financière de l’élite sportive ont fait défaut.
Un secrétariat d’état chargé de faire la promotion de l’élite n’a pas accompli les missions susvisées qui constituent le programme d’actions de base, pour participer à des manifestations sportives internationales.
Le ministre de la Jeunesse et des sports sortant, doit assumer la responsabilité de cet échec, pour n’avoir pas mis en place un budget pluri annuel, pour préparer l’élite, devant participer aux jeux olympiques et à d’autres manifestations sportives internationales.
L’Algérie aurait pu éviter cette humiliation, si on avait mis en place, suffisamment à l’avance, tous les moyens, pour réaliser des résultats de haut niveau.
La préparation des athlètes d’élite, prend au minimum, deux ans ou plus, pour espérer réaliser des scores et des résultats, d’un niveau international. On n’envoie pas des athlètes dans l’improvisation, pour se classer au bas du tableau.
Autrement dit, on ne va pas représenter l’Algérie à l’étranger, pour faire uniquement de la figuration.
Il est maintenant claires, et sans aucun doute, les trahisons internes, non déclarées, et dans les coulisses, continuent et se succèdent.
Au sujet de la sélection des athlètes qui ont participé aux jeux olympiques, on doit dire que ceux qui ont été choisis, n’avaient aucune chance de se classer au sommet du podium.
Les résultats obtenus par ces athlètes, confirment que ceux qui ont été envoyés à Tokyo, n’étaient ni performants, ni des athlètes de haut niveau, en mesure de réaliser de bons résultats.
De manière plus simple, on pourrait dire que ceux qui ont encadré les équipes, envoyées pour participer aux jeux olympiques de Tokyo, ont délibérément fait le choix de la défaite.
Lors des jeux olympiques, les athlètes qui ont été envoyés à Tokyo, avaient toutes les chances, pour se classer au bas du tableau.
Des nations moins nanties, ne disposant pas d’un budget, équivalent à celui d’une wilaya, ont réalisé des résultats, de loin, meilleurs que ceux de l’Algérie.
La situation du sport en Algérie est plus que préoccupante.
Les jeux méditerranéens pointent du nez, et nous craignons que l’Algérie soit encore humiliée, par ceux qui complotent derrière les rideaux, pour faire subir à notre pays d’autres humiliations.
L’histoire de ce grand champion du monde MMMA, Malem Mohamed Said , natif de Annaba , qui a rejoint l’Europe, en tant que Harrague , a quitté l’Algérie avec des remords et des regrets, pour avoir été marginalisé et humilié, par le secteur des sports , dont les responsables n’ont pas vu chez ce jeune, une pépite rare .
Les suisses et les français, se sont concurrencés, pour que Maalem Mohamed Said représente les couleurs de l’un de ces deux pays, avec de gros moyens et de gros avantages, à la clef.
Maalem Mohamed Said a été champion du monde, avec la nationalité Algérienne, avec le drapeau Algérien, sans tourner le dos à son pays, malgré les coups vaches qu’on lui a fait subir, en Algérie.
Pour le secteur de la jeunesse, les réformes ne suffisent pas; on doit faire la révolution, en balayant les ennemis de l’Algérie.
Des parties occultent font la guerre à l’Algérie. On doit absolument les démasquer et les dénoncer. C’est une mission de salut public.
Morcelli a formellement accusé la issaba qui ne défend pas les couleurs nationales et qui ne veulent pas que le drapeau Algérien soit au podium des compétitions internationales.
En matière de bonne gouvernance, beaucoup de secteurs sont encore à la traîne. Ils n’ont pas anticipé, ni vu arriver des événements graves, qui ont sanctionné durement les populations.
Des décisions très importantes ont été prises par le Président de la République, qui n’ont pas été mises en œuvre sur le terrain, laissant supposer que la contre révolution est en action.
Une instance d’évaluation des décisions prises par le président de la république a été installée, pour assurer In situ, le suivi et l’évaluation de leur mise en œuvre .
Pour cela, le choix des hommes, les meilleurs, est une démarche stratégique, qui doit nous éviter de refaire les mêmes erreurs, qui empêchent notre pays d’avancer.
Le Président de la République a nommé un ministre chargé du sport d’élite, dans l’espoir de redresser la situation, dans ce secteur qui agonise…
On ne doit pas comprendre, a travers cette contribution, que je suis un laudateur, ou quelqu’un qui fait des offres de services, à travers des contributions complaisantes.
Loin de là, mes convictions sont nationalistes. Ma seule préoccupation est d’étudier les faits, de les évaluer et de formuler des critiques objectives, et positives, pour le bien être des populations Algériennes.
Un exemple qui a soulevé la réprobation des Algériens mérite encore d’être rapporté. Il porte sur le dossier de la gestion de l’oxygène. La situation n’a pas encore été rétablie.
Des procédures de délivrance de l’oxygène ont été mises en place, au niveau des usines de production d’oxygène, qui exigent une autorisation délivrées par le Wali, aussi bien pour le privé, que pour les hôpitaux.
Au lieu de mettre en place un dispositif, au niveau de l’usine de production de l’oxygène, pour permettre de prendre en charge le caractère urgent de ce dossier, et de délivrer ces autorisations, sans attendre et séance tenante , pour sauver des vies humaines, la procédure a été centralisée au niveau de la wilaya, imposant aux familles des malades, une procédure opaque, un autre parcours du combattant, qui mènera le malade directement à la morgue.
Les familles des malades sont ballottées, entre les usines de production d’oxygène et la wilaya, pour obtenir cette fameuse autorisation, pour acheminer de l’oxygène, aux malades, en détresse respiratoire.
On doit absolument mettre en place des instances d’évaluation de la qualité des prestations , en cas de crise, pour pouvoir corriger d’heure en heure , les procédures mises en place , pour éviter de pénaliser les citoyens.
Les réticentes au changement et à la modernité sont très fortes. Des combats d’arrière garde continuent à saborder l’action du chef de l’Etat, pour empêcher que l’Algérie soit une nation forte.
L’Algérie est face à des choix vitaux, nous imposant d’accélérer, au pas de course, les réformes structurelles, urgentes, pour pouvoir prendre en charge les défis majeurs, qui nous attendent et qui sont intimement liés à notre sécurité nationale.
Ce dont ces réformes de fond, qui doivent renforcer notre sécurité économique, alimentaire, sanitaire, agricole et hydraulique.
Ces actions doivent être définies et formalisées, dans une feuille de route annuelle, avec des évaluations, par des collèges d’experts, pour nous éviter des lendemains douloureux.
Une organisation infaillible de la gouvernance, doit assurer la sécurité de la nation Algérienne, dans un environnement régional et international, crisogène.
L’année 2022 est à nos portes. Les défis sont importants et lourds. Nous sommes conscients que le parfait n’existe pas, mais nous avons aussi la conviction que l’imparfait est une tare mortelle, sœur de la mauvaise gestion, que nous ne devons pas traîner , dans nos modes de gestion des affaires de la nation .
La population a le droit de connaître les objectifs stratégiques que nous devons réaliser, durant l’année 2022, et ce que nous n’avons pas aussi réalisé, durant l’année 2021, pour mettre notre pays à l’abri de l’imprévu .
Cela doit éviter aux Algériens d’aller rechercher l’information sur des chaînes étrangères, spécialisées dans la désinformation.
Certains secteurs sont aphones, à tél point que nous les entendons presque plus.
La transparence, dans la communication, est un mécanisme de nature à renforcer la crédibilité des pouvoirs publics.
C’est notre GPS et elle doit incontestablement rétablir les passerelles, entre la population et les gouvernants.
Hassen Kacimi