Contribution/ Journée africaine des droits de l’Homme : Aux termes de droits de l’Homme universellement admis, les Africains ont ajouté la notion de droit des peuples
(*) Par Mahrez Lamari
Les peuples d’Afrique et la commission Africaine des droits de l’homme et des peuples célèbrent le 21 octobre la journée africaine des droits de l’homme sous le thème les droits de l’homme en Afrique 40 ans après l’adoption de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples+.
La charte africaine des droits de l’homme et des peuples adoptée à Nairobi au Kenya le 27 juin 1981 par l Assemblée des chefs d États et de gouvernement de l’organisation de l’unité Africaine OUA devenue l’Union Africaine UA ,est entrée en vigueur le 21 octobre 1986.
Cette date a été déclarée et est célébrée chaque année comme journée Africaine des Droits de l’Homme adoptée à Nairobi 27 juin 1981, fut à la fois un aboutissement, et un nouveau départ.
L’aboutissement en apothéose de toutes les formes de luttes et de sacrifices, parfois ultimes entamés, poursuivis avec foi, détermination et acharnement par des valeureux pionniers militants africains des droits de l’homme et des peuples pour recouvrir une souveraineté spoliée, une dignité piétinée, des droits reniés au nom de « valeurs » qui n’étaient pas celles de nos peuples et qu’on nous a imposé des décennies, voire des siècles durant.
Aux termes Droits de l’Homme, universellement admis, les Africains ont ajouté la notion « et les Peuples ».
C’est dire que d’une certaine manière les Africains ne se reconnaissent pas entièrement dans les termes universels et qu’ils ont éprouvé le besoin, voire la nécessité de les compléter par une notion qui précise la spécificité originalité de l’Afrique par rapport au reste du monde, singulièrement du monde occidental, d où nous viennent la démocratie, les droits de l’homme.
Je pense que les Africains veulent marquer cette singularité, le fait que les mots ont des significations selon l’époque, le lieu,et aussi les conditions dans lesquelles vivent les hommes., c’est tout simplement la loi de la relativité.
L’Afrique introduit ici une dimension locale, spécifique, qui tienne compte de ses réalités socio politiques et culturelles. Il y a une compréhension et interprétation des notions sus mentionnées.
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, principe inaltérable, noble, juste et généreux, est un droit inaliénable qui a trouvé sa validation et sa pérennité et sa reconnaissance unanime auprès de la communauté internationale/résolution 1514 XV, adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 14 décembre 1960.
Ce principe fondamental a aussi trouvé sa pleine expression et a constitué une solution juste et historique pour beaucoup de pays africains ex colonisés il y a de cela plus de 50 ans, leur permettant une naturelle émancipation et l’accès à la dignité.
Ainsi, l Histoire et le praxis politique ont reconnu aux peuples le droit de choisir, cette autodétermination des peuples a constitué la traduction palpable de la volonté populaire, malheureusement sauf au Sahara Occidental le droit des peuples coloniaux à l’autodétermination et à l’indépendance a été consacré, le dernier exemple était celui de Timor.
Il est malheureux de constater qu’au jour d’aujourd’hui journée africaine des droits de l’homme, le royaume du Maroc continue d’adopter une attitude négative, une stratégie de confrontation et une fuite en avant comme style de politique permanente qui à chaque progrès enregistré par la communauté internationale erige de nouveaux obstacles sur le chemin du processus du règlement.
La politique criminelle de la monarchie marocaine dans les territoires occupés du Sahara Occidental se perpétue toujours.
La population civile sahraoui vivant dans les territoires occupés continue d’être l’objet d’une répression féroce de la part des forces coloniales d’occupation marocaines causant des victimes parmi les femmes, les enfants et les vieillards sahraouis qui sont torturés, humiliés, arbitrairement détenus et incarcérés dans l’horreur ainsi que la découverte des forces communes renfermant les sépultures des Sahraouis exécutés sommairement par l’armée marocaine pour avoir clamé pacifiquement haut et fort l’aspiration du peuple sahraoui à exercer son droit légitime a l’autodétermination.
Les violations systématiques, massives et répétées des droits de l’homme au Sahara Occidental par l’administration coloniale marocaine, sont des violations vérifiées et établis par de nombreuses ONGs internationales/Amnesty International, Frontline, Human right watch, Fondation Robert Kennedy/,par le rapporteur spécial de l’ONU, le rapport eurodéputé Charles Tamock du parlement européen des juristes internationaux ainsi que, par les institutions internationales, par la commission africaine des droits de l’homme et des peuples, et même à une période par le département d’État US.
Face à ce déni de droits dont est victime le peuple sahraoui, l’ONU doit réagir, les Nations Unies ont une responsabilité politique et légale à assumer à l’égard des populations non autonomes comme c’est le cas au Sahara Occidental.
L’Union africaine, la commission africaine des droits de l’homme et des peuples, les peuples d’Afrique soutiennent totalement le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et son représentant unique et légitime le Front Polisario reconnu par la communauté internationale en tant tel et a travers la République Arabe Sahraoui Démocratique (RASD), membre fondateur de l’Union Africaine.
En ce quarantième anniversaire de l’adoption de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et en cette journée africaine des droits de l’homme, les peuples d’Afrique et les militants de droit de l’homme et des peuples dénoncent et condamnent la politique criminelle de l’entité sioniste en Palestine
Israël qui aussi comme le Maroc défie la communauté internationale et viole au quotidien ouvertement les droits de l’homme élémentaires en Palestine, massacrant femmes, enfants, vieillards, défiant toute la communauté internationale.
L’ONU doit stopper la poursuite de la rébellion d Israël contre le droit international et son intensification des violations des droits de l’homme en Palestine occupée
En conclusion, en ma qualité de Militant des droits de l’homme et des peuples et ex SG du Mouvement Panafricain de la Jeunesse, je lance un appel pressant aux citoyens du monde épris de paix, de liberté, de justice et de droit, aux militants des droits de l’homme et des peuples, de se mobiliser et agir en toute responsabilité pour l’arrêt des violations des droits de l’homme et des peuples et pour l’application stricte de la déclaration universelle des droits de l’homme et afin d’exprimer davantage les profonds sentiments de justice, de l’humanité basé sur la défense du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de poursuivre avec sagesse et détermination leur action noble en faveur de la paix, de l’unité africaine, pour la préservation de l’identité africaine, pour le respect, la protection et la promotion des droits de l’homme, du droit international humanitaire, pour une Afrique Uni, forte, solidaire où règne la fraternité, la justice, et la sécurité.
Et pour renforcer le front citoyen africain contre le retour du colonialisme en Afrique.
Mahrez Lamari
Militant des droits de l’homme et des peuples ex SG du mouvement Panafricain de la jeunesse