La nouvelle stratégie internationale du président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez Castejón associé au Maroc cherche à présenter le Mouvement sahraoui pour la paix (MSP) pro-marocain dirigé par le transfuge Hasch Ahmed comme un interlocuteur prétendument valable et alternatif au Front Polisario.
L’accréditation et la présence du groupe pro-marocain MSP à Madrid, le 21 février 2024, lors de la récente réunion de l’Internationale Socialiste, présidée par Pedro Sánchez Castejón et les réunions de lobby organisées par Hasch Ahmed du MSP, ont été parrainées par le chef du gouvernement espagnol et organisées par le PSOE avec les dirigeants de la social-démocratie européenne et des partis latino-américains membres de l’IS, qui ont assisté à la réunion.
Les rencontres organisées par le PSOE cherchent à légitimer au sein des partis sociaux-démocrates européens et latino-américains la position actuelle du gouvernement espagnol présidé par Pedro Sánchez Castejón en soutien à la position marocaine d’annexion coloniale illégale du Sahara Occidental. Ils présenten comme l’interlocuteur d’un pseudo mouvement sahraoui et reste complicement silencieux face à la guerre actuelle et aux violations graves et systématiques des droits de l’homme subies par les Sahraouis dans les territoires occupés par le Maroc, le soutenant d’un prétendu réalisme face à l’expansion annexionniste marocaine. Cette nouvelle stratégie politique du gouvernement espagnol visant à affaiblir la légitimité et le prestige international du Front Polisario et de la RASD en Amérique latine et dans les Caraïbes en présentant le MPS (soutenu par le Maroc) comme un interlocuteur sahraoui valable et alternatif au Front Polisario. Il s’agit d’une tactique ancienne et bien connu qui évoque les stratagèmes ratés du colonialisme européen pour délégitimer les mouvements de libération africains. Depuis sa présidence actuelle de l’Internationale Socialiste, Pedro Sánchez cherche à légitimer son soutien à l’occupation colonialiste et illégale du territoire sahraoui par le Maroc avec une sorte de discours réaliste mais aux accents « progressistes ». La ligne actuelle de lobbying international est activement promue par son ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares et par les anciens et nouveaux “varones” de la direction du PSOE, ainsi que par la monarchie marocaine et les différents partis et organisations de façade contrôlés par le Makhzen dans les espaces multilatéraux internationaux, comme l’Internationale sociale-démocrate elle-même et devant les parlements d’intégration multilatérale (comme le Parlement andin, le Parlasur, le Parlacen dans la région). Une action concertée est contre la lutte légitime pour l’indépendance et l’autodétermination du peuple sahraoui menée par le Front Polisario et la RASD, État membre de l’Union africaine. La récente réunion de l’Internationale Sociale Démocrate (IS) s’est tenue à Madrid, en Espagne, le 21 février 2024 et a eu lieu immédiatement après le voyage de Pedro Sánchez à Rabat, où il a réitéré (devant un roi du Maroc Mohamed VI satisfait) son soutien au occupation illégale du Sahara occidental et annexion du territoire sahraoui que la monarchie marocaine entend imposer par la force. Lors de la réunion de l’IS, Sánchez Castejón il a procédé au limogeage de la secrétaire générale de l’Internationale Social-Démocrate, la Ghanéenne Benedicta Lasi, qui l’accusait de l’ignorer en permanence et de comportement sexiste et raciste à son égard.
W.R.