Contribution/ La présence du Maroc, au Sahara occidental, doit devenir économiquement insupportable, pour le roi Mohamed VI
Par Hacen Kacimi*
Expert des flux migratoires et des menaces dans le Sahel
Le roi Mohamed VI vient de perdre, encore une fois, une bataille juridique, sur le plan international, qui va fissurer durablement la thèse marocaine, relative à la marocanité du Sahara Occidental.
La Cour de Justice Européenne vient de balayer, d’un revers de main, tous les arguments juridiques fallacieux du roi.
Le roi du Maroc, comme à son habitude, a voulu, grâce à ses lobbys en Europe, imposer ses thèses, en faisant croire que le peuple Sahraoui soutient la thèse de la marocanité du Sahara Occidental et que l’exploitation de ce territoire est bénéfique à ce peuple .
L’accord économique UE et le Maroc, étendu au Sahara occidental, fondé sur deux principes, la consultation des populations sahraouies et le bénéfice tiré par les populations sahraouies, suite à cet accord, a été annulé par la Cour de Justice Européenne, plongeant le roi du Maroc, dans un désarroi cauchemardesque.
L’étau politique, économique, juridique et diplomatique, se referme terriblement sur le roi.
La Cour de Justice Européenne ne fait que se conformer à l’arrêt de la Cour de Justice Internationale, qui ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc, sur le Sahara occidental, en le considérant comme étant un territoire distinct de celui du Maroc.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies, n’a plus d’autres voies, que de conforter la légalité internationale, en imposant un échéancier, pour l’organisation d’un référendum au profit du peuple Sahraoui.
Les dés sont joués pour le roi qui ne dispose plus de cartes à jouer, notamment celle portant sur une solution, accordant une autonomie à ce territoire, mais sous souveraineté marocaine.
Le Tweet du Président Trump, reconnaissant la souveraineté du Maroc, sur le terroir du Sahara Occidental, a été une grande plaisanterie, que le roi a pris pour une grande victoire.
C’est sur ce Tweet folklorique que les lobbys sionistes ont forcé la main au roi, pour normaliser ses relations avec l’entité sioniste.
Le roi est embourbé au Sahara occidental. Son économie ne peut plus supporter durablement un effort de guerre, suivi par l’impossibilité d’exploiter les ressources du Sahara occidental, qui lui procurent environ 500 millions de dollars par an.
Sur le plan stratégique, le front Polisario doit absolument étendre la lutte armée, au niveau des territoires occupés, pour mener une guerre d’usure, qui sera coûteuse et ruineuse pour le roi.
La présence marocaine au Sahara Occidental, doit être rendue économiquement insupportable pour le roi, qui risque de faire face, à tout moment, à des soulèvements de la population marocaine, suite à une extension préoccupante de la pauvreté et du chômage dans ce pays.
Le roi a lamentablement scellé des alliances stratégiques qui l’ont beaucoup plus affaibli.
La France et l’entité sioniste ont poussé le roi, sur une pente glissante, en l’encourageant à faire la guerre à l’Algérie, sans la déclarer, dans le but d’installer le désordre dans notre pays.
Le roi n’a jamais anticipé, un seul instant, les capacités de réaction de l’Algérie, pensant naïvement que notre pays allait continuer à accepter les provocations, de plus en plus hostiles et hystériques, de ce roi irresponsable.
Le soutien du roi à une organisation séparatiste en Algérie, considérée comme terroriste, par les autorités algériennes, a été la dernière provocation que l’Algérie allait lourdement sanctionner, par la rupture des relations diplomatiques, la fermeture de l’espace aérien et la récupération de tous les territoires frontaliers algériens, exploités par des marocains.
Les sanctions économiques ont été bien ficelées. Celles ci tomberont, inévitablement, sur la tête du roi, appelé à avoir des vertiges qui lui feront perdre sa boussole et sa couronne chancelante.
Un roi isolé et affaibli qui n’a plus les moyens économiques de mener une politique belliqueuse, coloniale, n’a plus d’autres solutions que de quitter le Sahara Occidental.
Pour cela, l’Algérie ne ménagera aucun effort, pour que le peuple Sahraoui recouvre sa souveraineté et son indépendance, dans les délais les plus courts.
Hacen Kacimi*
Expert des flux migratoires et des menaces dans le Sahel