La Seine du 17 Octobre se souviendra éternellement de votre barbarie!
(*) Par Allaoua Bendif
Imaginons que le 17 Octobre 1961, ce ne soit pas des dizaines d’Algériens qui furent raflés torturés, massacrés et jetés dans la Seine par la Police de l’Etat Français mais des dizaines d’Américains, d’Israéliens, de Britanniques ou d’Allemands, pour quelque raison que ce soit: l’Etat Français dont les responsables actuels, qui sont dépositaires de l’actif et du passif de leurs prédécesseurs, au nom de la permanence de la République et de ses Institutions, auraient-t-ils eu la même posture mémorielle ?
Auraient-ils le même comportement vis à vis des familles des victimes?
Auraient-ils mis 60 ans pour reconnaître, du bout des lèvres, le Crime d’Etat commis par leurs prédécesseurs?
Il y a là tout le déshonneur de la France impérialiste et colonialiste qui continue à piller son ancien «Empire» colonial, grimé en honteuse Françafrique.
Quant à nous, descendants de ces combattants de la Liberté, nous considérons, depuis toujours, que ces Algériens que l’Etat Français a massacré sont des Chouhada, des Martyrs qui ont versé leur sang pour la Libération de la Patrie.
Leur sang versé s’est ajouté à celui de leurs frères et sœurs que votre armée du Mal colonial a enfûmés, massacrés, torturés, enterrés vivants, de juillet 1830 à Juillet 1962 au nom de la prétention absurde, encore soutenue aujourd’hui au sein de votre Parlement, par vos élus, de nous apporter la civilisation
Les vraies victimes de leur bravoure, de leur revendication noble, juste et non violente, c’est vous, qui avez démontré et étalé sans aucune lucidité, sans aucune retenue, votre lâcheté, votre inhumanité et votre barbarie face à des hommes, face à des femmes et face à des enfants, tous pacifiques et inoffensifs.
Vous poussez votre sens du déshonneur jusqu’à faire de vos crimes coloniaux des arguties de campagne électorale.
Le nôtre de problème, c’était votre occupation obscure de notre pays par votre ramassis de colons racistes et suprématistes. Ce n’est plus le cas depuis bientôt 60 ans et c’est bien là l’essentiel. Gloire à nos combattants. Honte à vous!
Respect et reconnaissance aux frères et sœurs de combat Français qui ont eu l’honneur et l’humanité de soutenir notre combat libérateur, de défendre notre cause et pour certains de mourir sous vos tortures et au combat avec les nôtres.
(*) Allaoua Bendif
Fils de Chahid
Docteur en psychologie Clinique
Enseignant universitaire à la retraite.
Auteur de : « Violences Algériennes », Koukou Editions. Octobre 2019