Les néopanafricains au front contre l’impérialisme.
Nous sommes en guerre !
L’Afrique est en guerre ! une guerre totale! pour son indépendance (sa véritable indépendance), sa souveraineté, pour la réappropriation de son histoire (histoire escamotée, humiliée, niée, effacée). En un mot l’Afrique est en guerre pour son existence, pour sa survie.
Du reste a-t-elle jamais été en paix ?
Après une longue période de léthargie où elle semblait avoir été mise au pas par les puissances occidentales qui, la considérant comme leur chasse gardée, ont éliminé (mais non pas anéanti) toutes velléités d’émancipation (assassinat de grandes figures panafricaines telles Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Mouammar Kadhafi, etc.), on assiste aujourd’hui à une effervescence populaire, un renouveau, un réveil du panafricanisme, qui avait fait les plus belles heures et les plus glorieuses pages de la lutte anti-coloniale.
Hier comme aujourd’hui, c’est le peuple qui porte à bras le corps cette révolution et cette lutte libératrice contre le néocolonialisme.
Partout dans le continent se multiplient les manifestations contre la présence de troupes étrangères qui se déplacent librement dans tout le Sahel comme en terrain conquis, comme s’il n’existait aucune frontière et donc aucun pays, aucun peuple dans ce vaste territoire. Au Mali, au Burkina Faso, au Niger les populations, exacerbées par ce piétinement de leur volonté souveraine et donc de leur dignité, demandent le départ de ces troupes d’occupation.
Les peuples africains, mieux informés, grâce à des chaînes qui leur fournissent des éclairages sur les enjeux géostratégiques et géopolitiques, à l’instar d’Afrique Média et Press TV Iran, exigent des alliances avec des partenaires avec un passif moins lourd et sans doute plus efficaces et cerainement plus fiables.
Vers la libération du continent
Le retour sur les scènes internationale et continentale de la diplomatie algérienne est saluée par de nombreux pays et était attendu par d’autres, écrasés sous le joug de l’impérialisme.
Il est vrai que ce retour coïncidence avec celui de l’allié russe, dont les succès en Syrie et dans le continent ont porté un (bref?) coup d’arrêt aux visées impérialistes et à leurs entreprises de destruction des états résistants à leur féroce et insatiable appétit.
Notre pays, une fois de plus, à l’instar de la question palestinienne, fait montre d’une constance dans ses alliances et ses positions tant du point de vue moral que géostratégique. L’Algérie et son peuple peuvent en effet tirer fierté d’être toujours restés du côté du droit et de la justice.
Et les 2 alliés, comme autrefois durant la période coloniale, oeuvrent de concert contre les mêmes ennemis pour la libération du continent sur les plans diplomatiques, voire militaires, car ces indécrottables impérialistes, à l’image des brutes épaisses, ne reconnaissent que la force.
L’union sacrée africaine
L’Algérie a récemment abrité à Oran une conférence sur la paix et la sécurité en Afrique visant à unifier les rangs et les actions pour faire entendre la voix des africains et défendre leurs intérêts.
Qui mieux que l’Algérie est bien placée pour occuper un siège au conseil de sécurité de l’ONU pour représenter l’Afrique ? Nous avons pu assister à des retournements d’alliances, et même des rapprochements contre nature au grand dam de la population, contrairement à l’Algérie qui ne s’est jamais départie de sa constance, de son de soutien aux peuples opprimés et aux causes justes.
Ce rôle historique de l’Algérie dans l’émancipation des peuples la désigne donc pour reprendre, en quelque sorte, son propre flambeau et occuper la place de leader dans cette lutte contre le néocolonialisme.
Or malheureusement peu de nos frères africains ont connaissance de ce passé révolutionnaire et des actions de l’Algérie, qui n’ont jamais cessé, en faveur du continent. Il est vrai que notre diplomatie fait peu de cas de la publicité et a de tout temps privilégié la discrétion.
Cependant nous estimons que les médias, notamment africains, doivent être investis pour informer le grand public et ainsi rallier la majorité des peuples du continent derrière notre pays pour la lutte et la cause panafricaines et former l’union sacrée africaine.
Tamanrasset, capitale du panafricanisme
Nous suggérons aux autorités algériennes devopper notre perle du désert et ses infrastructures afin qu’elle joue le rôle de leader du panafricanisme et qu’elle puisse accueillir des sommets, des conférences, colloques, etc de personnalités africaines et du reste du monde épousant les idéaux de justice, d’équilibre des rapports et de prospérité partagée. Il est également vivement recommandé d’établir un studio ou une antenne de télédiffusion basé dans la capitale du Hoggar, dont la vocation est de devenir la Mecque du panafricanisme et, nous en formons le voeu, la capitale de l’Algérie.
Cette ultime étape enverrait un signal fort à l’adresse du continent et lui confirmerait le rapprochement et l’orientation de l’Algérie en direction de l’Afrique. Car tandis qu’Alger semble le visage tourné vers l’Europe et par certains aspects lui ressemble, Tamanrasset est une métropole typiquement sahélienne et serait plus susceptible de s’identifier à ses voisines africaines. La voix et l’aura de l’Algérie s’en trouveraient alors davantage renforcées.
Néoharki ou néorevolutionnnaire ?
Tous s’accordent à dire que l’avenir du monde se trouve en Afrique, toutefois toutes les décisions concernant le continent sont prises sans la présence des principaux concernés sans leur consentement. Ainsi on nous “bâtit” une Afrique sans les Africains. C’est pourquoi un des sommets à Tamanrasset devra être axé autour de la thématique : “Des solutions africaines pour des problématiques africaines”
Les citoyens africains aujourd’hui ont le devoir et la responsabilité de (re)prendre en main le processus historique du continent et faire valoir la place de l’Afrique dans l’échiquier mondial. Pour ce faire ils devront chacun dans leurs pays respectifs militer pour dénoncer les ingérences étrangères ainsi que la 5ème colonne (la “Issaba”) et autres fléaux qui entravent le développement du continent.
Car, à cette heure cruciale de son histoire où l’Afrique se trouve à un carrefour déterminant son destin, le citoyen africain n’a devant lui que 2 alternatives : soit la collaboration avec l’impérialisme, soit la lutte pour l’émancipation.
né à Chlef
Comptable
Résidant en France, en région parisienne