Contribution : Un seul drapeau national
Alors que le Hirak avait déjà pu barrer la route au cinquième mandat, grâce au soutien sans faille de l’ANP. Une pernicieuse dérive menée par des trublions extrémistes, a été constatée, une tentative de substitution du drapeau national, drapeau des martyrs et de Novembre par un emblème culturel.
En effet, le Hirak, mouvement populaire transpartisan, commençait déjà à subir les premières tentatives de dévoiement de la part de certains cercles qui lançaient ainsi les premières actions d’infiltration et de noyautage.
Heureusement, les manifestants et les services de sécurité ont su rapidement mettre un terme à ces déviations qui incitaient à la division et au chaos.
Les manifestations pacifiques qui se déroulaient chaque vendredi depuis le 22 février 2019, ont vu progressivement l’intrusion d’un emblème aux côtés du drapeau national, et même le supplantant dans des régions et des villes.
Une situation qui a commencé à susciter de nombreuses interrogations aussi bien dans l’opinion publique nationale qu’au sein des manifestants eux-mêmes. La règle et le consensus acceptés dès le début des manifestations par l’ensemble des marcheurs partout dans le pays, fut de bannir de brandir tout slogan ou bannière partisane ou culturelle, et de ne déployer que le drapeau national pour signifier clairement et sans ambigüité qu’il s’agit d’un mouvement citoyen national déclenché hors des structures partisanes ou de tout autre organisation professionnelle, syndicale ou sociétale, pour exprimer des revendications nationales qui concernent tout le pays sans exception aucune, en matière de profondes réformes politiques.
Cependant, au fur et à mesure que les manifestations s’amplifiaient… il y eu l’apparition de cet emblème controversé, déployé dans un premier temps aux côtés du drapeau national et avec la présence du drapeau palestinien, en signe de solidarité avec ce peuple meurtri et écrasé par l’injustice.
Et, progressivement, cet emblème, brandi sûrement par des infiltrés dans le mouvement pacifique national, a progressivement supplanté le drapeau national dans certaines régions et certaines villes, entraînant beaucoup de questionnements sur ces tentatives de détournement et de dévoiement de la nature de ces manifestations et des visées réelles des commanditaires de ces dérives. La dimension amazigh de l’histoire de notre pays ne suscite plus aucun doute aujourd’hui, et ne fait plus l’objet d’aucun déni, pas plus que l’officialisation constitutionnelle de la langue Tamazight.
Comme il faut relever que les manifestants n’ont jamais brandi de revendications culturelles, les exigences étaient exclusivement d’ordre politique et concernaient tout le pays, sans aucune discrimination, ségrégation ou distinction. Enfin, n’en déplaise aux trublions et apprentis sorciers fomentateurs de la division et des clivages, si prompts à vanter et à reproduire ici des phototypes, pas toujours pertinents, d’Outre–Méditerranée, cet exemple, leur exemple, ne possède et ne déploie qu’un seul drapeau national, malgré les diversités culturelles et historiques qui le compose. Un seul drapeau national ».
Deux années après, le pays, qui a transcendé la crise avec succès, affronte de nouveaux défis, comme celui de réaliser les premières élections législatives honnêtes, transparentes, loin de l’argent sale, loin des magouilles, loin des compromissions, avec un véritable renouveau de la classe politique.. Une question de temps.
Un seul drapeau national.