Contribution
Le sport en Algérie : Un grand coup de pied dans la fourmilière s’impose !
VENI VIDI VICI
« Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu »
Cette locution latine pourrait résumer les champion(ne)s Olympiques des jeux de Tokyo 2020,qui ont remporté(e)s une ou des médailles peu importe le métal, beaucoup de nations sont rentrés aux pays avec leurs lots de victoires, beaucoup de grand pays du sport, mais pas que….
Des petites nations dites pour certaines en voie de développement ou des pays satellites indépendants depuis peu d’années, ont tirés leurs épingles du jeu, en étalant toute leur virtuosité et brio, ce qui n’a pas été le cas de la délégation Algérienne qui est revenue bredouille, pas une médaille ,pas un record, pas un regret, pour certain(e)s de l’autosatisfaction, nos athlètes ont pris pour argent comptant la célèbre maxime de Pierre de Coubertin « l’essentiel n’est pas de gagner, mais de participer »nos voisins à l’est et à l’ouest ont ramené dans leur besace une breloque d’or chacun,44 athlètes ont représenté le peuple Algérien et pas une fois notre hymne national n’a résonné à Tokyo, que doit-on en penser ? L’Algérie était présente dans 11 disciplines, dans des disciplines ou d’habitude nous faisions des médailles par exemple la boxe, l’athlétisme, pour ne citer que ces ceux-là.
Beaucoup de nos athlètes se sont plaint des conditions d’entrainement liés au Covid et des infrastructures sportives limitées en Algérie, certes les handicaps étaient nombreux, mais l’envie n’était pas là, beaucoup sont venus non pas dans l’espoir de décrocher le saint graal, mais plutôt dans l’optique de visiter le pays du soleil levant et de renforcer le nombre de sélection nationale sur leur carte de visite, la plus grande chance de médaille Taoufik Makhloufi a préféré faire l’impasse sur ce qui était peut-être ses derniers jeux, le Comité Olympique Algérien et le ministère des sports Algérien, n’ont pas pris la mesure de l’évènement, non messieurs dames ces jeux ne sont pas les jeux Africains ou autres championnats d’Afrique, les jeux représentent pour les athlètes normalement, je dis bien normalement la consécration de toute une vie de préparation et de frustration.
L’Algérie, à part son étincelante entrée lors de la cérémonie d’ouverture en costume cravate pour l’anecdote, j’ai même cru que c’était l’équipage d’Air Algérie en escale à Tokyo qui défilait, que cette compagnie me pardonne pour cette incartade.
Le sport en Algérie est devenu obsolète, où sont les jeux scolaires, les jeux nationaux organisés chaque années pour développer le sport de masse, où sont ses entraineurs ses entraineuses et dirigeant(e)s honnêtes et intègres qu’on a évincé(e)s parce que leur vision du sport ne collait pas avec le mot magouille, il faut croire que les instances telles que le Comité Olympique Algérien, les fédérations sportives, gèrent leur corporation comme une entreprise en usant et abusant des notes de frais et autres dépenses fastidieuses, voir les jeux de Rio 2016 où un représentant du COA a emmené femme et enfants, depuis les années 80 on a mis le sport au dernier rang des priorités des différents gouvernements, qui préféraient jongler avec la rente pétrolière que de faire de notre jeunesse des tètes saines de corps et d’esprit, on a nommé des ministres incompétent(e)s, rares ceux ou celles qui avaient un parcours sportif.
En 2022, Oran sera la capitale des Jeux Méditerranéens, quel sera le niveau de nos athlètes, aurons-nous pris la mesure de l’évènement, j’en doute on ne change des habitudes aussi malsaines soient-elle.
Le sport en Algérie ne se résume pas au football seulement, il est inutile d’endormir le peuple avec cette seule discipline. Il est temps de mettre un coup de pied dans la fourmilière, en évinçant les parasites, les cancrelats, qui n’ont rien à faire dans le domaine sportif, qui ne sont là que pour saboter les projets au bénéfice de leur poches, ne soyons pas la risée de nos voisins.
A messieurs les décideurs, il est temps de réagir, de réhabiliter les stades et autres infrastructures sportives, inciter nos jeunes dès l’école à pratiquer un sport, en donnant les moyens aux clubs, aux fédérations, afin que notre nation soit reconnue et respectée dans le monde du sport, le chemin est long, et plein d’embuches, mais pas insurmontable.
Kamel Danil Ouzeri