Cop27 : La compensation financière aux pays pauvres s’impose aux débats
Une première dans l’histoire des pourparlers portant changements climatiques : la compensation des dommages subis par les pays pauvres du fait du réchauffement de la planète, essentiellement causés par les pays développés, sera à l’ordre du jour des débats de la COP27 qui s’est ouverte dimanche 6 novembre à Charm el Cheikh, en Egypte. «Cela crée pour la première fois un espace institutionnellement stable dans l’ordre du jour officiel de la COP et de l’Accord de Paris pour discuter de la question urgente des dispositions de financement nécessaires pour faire face aux lacunes existantes, en répondant aux pertes et dommages», a déclaré lors de la plénière d’ouverture de la conférence, Sameh Choukri, président de la COP27. Et relève « un sentiment de solidarité envers les victimes de catastrophes climatiques », principalement des économies en développement dont celles des pays africains.
L’objectif est qu’un consensus soit trouvé et une décision adoptée, d’ici 2024, au plus tard.
La France s’est dite ouverte à discuter, au sommet de Charm el-Cheikh auquel participe Emmanuel Macron, de la compensation financière des « pertes et dommages » déjà subis par les pays pauvres en raison du changement climatique, mais ne veut pas d’un nouveau fonds. «La France a une position ouverte sur ce sujet », a assuré vendredi la présidence française, citée par des médias.
Ces financements viendraient s’ajouter aux 100 milliards de dollars par an promis pour aider les pays moins développés à baisser leurs émissions de gaz à effet de serre et s’adapter aux effets du changement climatique – un engagement toujours pas tenu.
Mohamed Ait S