Coronavirus : bafouage total du protocole sanitaire durant la campagne électorale
La campagne électorale en vue des élections législatives du 12 juin prochain bat son plein. Les chefs de partis sillonnent le pays et organisent des meetings pour convaincre de voter pour leurs candidats. Des meetings lors desquels le protocole sanitaire de lutte contre la progression du coronavirus n’est pas respecté.
Alors que la situation épidémiologique inquiète les spécialistes, cette circonstance alarmante n’est pas prise au sérieux par les politiques.
Interrogé par l’Agence officiel sur cet état de fait, Merouane Belmadani, chargé de communication de TAJ, reconnait « la difficulté » de faire respecter les gestes barrières pendant cette campagne électorale.
« En salles, nous pouvons l’exiger et encore! Certains trouveront à y redire. Mais, à l’extérieur, même au plus fort de l’épidémie, beaucoup n’acceptent pas ces restrictions et c’est pire à présent avec la baisse des cas de contaminations! », a-t-il souligné.
Si certains partis ont eu du mal à imposer le protocole sanitaire, d’autres l’ont relativement fait à l’image du Front El Moustakbal. Le meeting de son président, Belaid Abdelaziz, à Mostaganem était caractérisé par le respect du port du masque pour la majorité des présents, « alors que la distanciation physique ne l’a pas été ».
Lors de la manifestation, animée à Tissemssilt, par le président de Djabhat El-Dajazir El-Djadida, Djamel Ben Abdesslem, ces précautions n’ont été qu’en partie imposées, tandis que lors du meeting du Secrétaire général du RND, Tayeb Zitouni à El-Kala, les citoyens étaient collés les uns aux autres.
Jeudi dernier, le président de l’Autorité nationale indépendantes des élections, Mohamed Charfi, a exprimé son « satisfecit » du déroulement de la première semaine de la campagne électorale, arguant de « l’absence de signalements et de dépassements »
Pour ce qui est du respect du protocole sanitaire, « quelques avertissements verbaux pour, essentiellement, non-respect de la distanciation physique », a-t-il remarqué.
Skander Boutaiba