Coronavirus : Le pic de la troisième vague n’est pas encore atteint
En Algérie, la troisième vague de l’épidémie de coronavirus préoccupe beaucoup les spécialistes. Contrairement aux deux précédentes, celle-ci progresse très rapidement notamment à cause de la circulation de variants à l’instar de celui baptisé Delta.
La barre des 1100 nouveaux cas par jour est franchie depuis quelques jours. Vendredi 16 juillet, c’est celle de 1200 nouveaux cas qui a failli être atteinte. En parallèle, aucune décrue, ni amélioration, ne se profilent pour l’heure. Inquiétant.
Un constat amer que fait, à juste titre, le professeur Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique chargé de la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Selon lui, les bilans quotidiens sont alarmants, voire n’augurent rien de bon pour les tout prochains jours. «Ils sont inquiétants », a-t-il lâché ce lundi sur les ondes de la radio locale de Sétif.
Dans ce contexte, le membre du comité scientifique précise que l’épidémie concerne au total cinquante-deux des cinquante-huit wilayas qui forment le pays. La cause : ledit variant Delta dont la contagiosité est supérieure à celle du coronavirus classique, mais également à celle des autres variants.
« Il faut que nous soyons préparés à toutes les éventualités. Actuellement, tous les lits des services médicaux et chirurgicaux des hôpitaux sont dédiés aux patients atteints de la Covid-19, à l’exception des services des urgences », a-t-il expliqué.
Face à une probable aggravation de la situation épidémiologique, le comité scientifique n’écarte pas le déploiement de gros moyens et le recours à ceux de l’Armée nationale populaire (ANP). Autrement dit, à une médecine de guerre.
Mais « nous n’en sommes pas encore là », a tempéré le professeur Mahyaoui. « Le plus important, à l’heure actuelle, est de garantir l’approvisionnement des hôpitaux en oxygène car une grande partie des jeunes hospitalisés, âgée entre 35 et 40 ans, souffre de détresse respiratoire », a-t-il remarqué.
Malgré deux baisses consécutives les 17 et 18 juillet, les nouvelles contaminations vont continuer à augmenter du fait que le pic de cette troisième vague n’ait pas été atteint. Du moins, « pas encore ».
Le professeur Mahyaoui pense qu’il le sera à la fin de la semaine prochaine. Après quoi, la décrue sera amorcée « à condition de respecter les gestes barrières et de se faire vacciner massivement ».
S.B