Coup de force en 2014 en Ukraine : La NED efface des preuves compromettantes
Par Mohamed Abdoun
La National Endowment for Democracy (NED) pour les intimes, est un dangereux appendice de la CIA. Son rôle apparent, comme nous l’explique le professeur Ahmed Bensaada, auteur de deux livres références sur le sujet, « est d’exporter la démocratie ». sic ! Ses deux livres, intitulés « Arabesques » et « qui sont les ténors autoproclamés du hirak », s’appesantissent longuement, documents et preuves à l’appui sur le rôle vicié de la NED dans ses « regime-change », en anglais dans le texte. De véritables manuels du « guerrier de la démocratie » ont été élaborés sur la base des expériences passées, notamment les révolutions colorées. Elle a aussi joué un rôle en Algérie que d’aucuns tentent encore d’occulter. Mais, là n’est pas le propos. Il s’agit ici de revenir sur les preuves accablantes récemment effacées par la NED de son site officiel pour masquer son rôle majeur joué dans le coup de force de la place Maidan. La page Web archivée capturée le 25 février 2022 à 14:53, au lendemain de l’opération spéciale lancée par Moscou contre Kiev, montre que la NED a accordé 22 394 281 $ sous la forme de 334 subventions à l’Ukraine entre 2014 et aujourd’hui. La capture à 23:10 le même jour montre « Aucun résultat trouvé » pour l’Ukraine. À l’heure actuelle, il n’y a toujours pas de « No results found » pour l’Ukraine. Le journaliste qui s’est livré à cette intéressante recherche, Jeremy Kuzmarov, écrit dans son article intitulé « Le National Endowment for Democracy supprime les documents relatifs au financement de projets en Ukraine » que « La recherche en utilisant « Ukraine » comme mot-clé (par opposition à un « pays du projet » dans les captures originales) donne « Aucun résultat trouvé. » La recherche des titres des projets financés énumérés dans la dernière capture web « intacte » ne donne aucun résultat. Il y ajoute qu’En outre, les critères de recherche de la base de données actuelle ont été restreints. Auparavant, les financements de 2014 à aujourd’hui pouvaient être recherchés ; actuellement, seuls les financements de 2017 à aujourd’hui peuvent être recherchés dans les menus déroulants. De nombreux reportages antérieurs au 25 février corroborent ce montant de 22 394 281 $ ». Cette entreprise de « nettoyage » n’est pas sans rappeler le modus operandi de la mafia, pour laquelle la loi de l’omerta est une règle primordiale et immuable. Plus accablant que jamais, l’article poursuit son réquisitoire : « L’effacement des dossiers de la NED est nécessaire pour valider le grand mensonge de l’administration Biden – repris par les médias – selon lequel l’invasion russe de l’Ukraine n’a pas été provoquée. Dans une récente déclaration de solidarité avec l’Ukraine, la NED a reconnu qu’elle avait été « un fier partenaire des groupes de la société civile ukrainienne, des médias et des défenseurs des droits de l’homme depuis 1989 – avant que le peuple ukrainien ne déclare son indépendance en 1991 – alors qu’ils ont fait face à d’énormes défis pour construire un pays indépendant et libre ». L’hégémonie en Ukraine des groupes nazis n’est un secret pour personne. En 2020, la NED a versé 4,6 millions de dollars à l’Ukraine à des fins de sensibilisation aux violations présumées des droits de l’homme par la Russie en Crimée et dans l’est de l’Ukraine, et pour fomenter l’opposition et la résistance à la Russie. Les centaines de morts causés par les milices nazies rattachées à l’armée ukrainiennes ont clairement été détaillés par Russia Today (RT), désormais interdit en France. Même le magazine de droite Le Point qui tire à boulets rouges sur la Russie et soutient corps et âme Zelesky a reconnu ce fait gênant et historique. Ce pays traine en effet une sombre et gênante histoire avec le nazisme relève carrément du secret de polichinelle relatif à l’attachement ombilical entre l’Ukraine et la doctrine nazize. La « démocratie » qu’impose Washington à certains Etats via ses officines se base sur des choix tactiques soigneusement pesés. Le choix d’agents malléables et corvéables à souhait permet en effet à Washington de garder la haute main sur ce genre de « pays libérés »…
M.A.