Cour des comptes : une nouvelle ère de la gestion publique
Intervenant ce mardi à l’ouverture du séminaire de lancement du projet de jumelage portant sur le renforcement des capacités institutionnelles et professionnelles de la Cour des comptes, Jean-Pierre Bayle, représentant du Premier président de la Cour des comptes française souligne, tout de go, que l’objectif du projet porte sur le «renforcement des capacités institutionnelles et professionnelle de la Cour des comptes algérienne». La réforme importante qui s’annonce et que son pays a connu il y a deux décennies placera la Cour des comptes algérienne dans une «une nouvelle ère de la gestion publique, et une nouvelle façon de rendre des comptes dans la transparence ». Le tout sera réalisé en s’appuyant sur la «performance, d’évaluation des programmes et politiques publics dans un nouveau contexte de gestion budgétaire axée sur le résultat».
D’autre part, il convient de souligner que les chiffres liés à ce projet sont édifiants et parlent d’eux-mêmes. Il est question de 350 journées d’expertises et de formation qui sont consacrées en Algérie ou à distance. S’y ajoutent la mobilisation d’une centaine de magistrats, vérificateurs et informaticiens et personnel de soutien à la Cour des comptes algérienne, et des visites d’études prévues pour 18 personnels de control et informaticiens français, ainsi que la formation dans le cadre du jumelage de 85 magistrats et vérificateurs financiers. Depuis la mise en œuvre du projet, soit depuis mars dernier, M. Bayle annonce que «23 missions ont eu lieu», et indique que la Cour des comptes algérienne «doit réfléchir aux pratiques de renforcement de son efficacité en matière de performance ainsi que la promotion des règles de transparence, et les enrichir pour augmenter sa valeur- ajoutée». Quant à Abderrahmane Saâdi, coordinateur national du Programme ‘‘Facilité d’appui aux priorités du partenariat Algérie-UE’’, il fait part de l’engagement de 6 projets de jumelages avec le ministère de l’Intérieur, des finances, des relations avec le Parlement, ainsi qu’avec la Direction générale des impôts, le Conseil national économique, social et environnemental et le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique.
Mohamed Ait S.