Courroucés par la sulfureuse relation de Mohamed VI avec le ténébreux Abu Zaitar : Les « services » marocains en ordre de bataille…
Une guerre sans merci vient de s’enclencher au palais royal de Rabat entre les coulissants et garde rapprochée du roi Mohamed VI. Au centre de cette guerre à mort, qui empêche le Makhzen de fonctionner correctement, et qui menace même de faire voler en éclat cette secte prédatrice, il y a l’arrivée impromptue des frères Azaitar en 2018, et dont nous avons déjà parlé dans de précédents articles. Le journaliste opposant Ali Lmrabet est revenu sur ce sujet avec un long article, et un « luxe » de détails, sur le site middleeasteye.net. ce journaliste, qui vient de révéler qu’il a lui-même été victime du logiciel espion Pegasus de la part des services de renseignement s’y déchaine sans retenue aucune. « Alors qu’une violente campagne médiatique vise Abu Bakr Azaitar et ses frères, dont la proximité avec Mohammed VI permet l’accumulation de richesses et de cadeaux, le roi continue de protéger le boxeur devenu tout-puissant. Mais est-il au courant de tout ce qui est écrit sur ses amis ou est-il totalement sous emprise ? », se demande en effet le journaliste. Il y reprend des photos de ce repris de justice au volant de voitures de luxe customisées offertes par Mohamed VI. Mais aussi et surtout la guerre que lui ont vertement déclarée les médias marocains aux mains des services de sécurité et de renseignement d’Abdellatif Hammouchi. Désormais, le linge sale de Mohamed VI s’étale en public. L’ampleur de cette guerre est telle qu’elle menace de faire voler en éclat le Makhzen. « De mémoire de journaliste marocain, on n’avait jamais vu une chose pareille. Une furieuse campagne de presse, orchestrée par le régime, soutenue dans le temps et assurée d’une totale impunité judiciaire, avec comme seul but de se défaire d’un groupe de personnes, et particulièrement d’un jeune homme qu’on juge proche du roi », enchaine encore Ali Lmrabet, qui donne l’air de se délecter de cet étalage grotesque et grossier. Lmrabet rappelle que « Depuis quelques années, des segments entiers du makhzen, surtout ses deux principaux services de renseignement, la DST (Direction générale de la Sûreté du territoire) et la DGED (Direction générale des études et de la documentation), mènent une course à bride abattue pour tenter de chasser de l’entourage direct du roi, Mohammed VI, celui qui est devenu depuis 2018 son principal ami. Il s’agit d’Abu Bakr Azaitar, un boxeur MMA (Mixed Martial Arts). Né à Cologne, en Allemagne, de parents immigrés originaires d’Al Hoceima, dans le Rif, le jeune homme est considéré aujourd’hui comme le principal responsable de la détérioration morale de l’image d’un souverain qui porte le titre de « commandeur des croyants » et se réclame « descendant direct du prophète Mohammed (QSSL ». ce scandale, qui a désormais quitté les secrets d’alcôve des palais royaux, s’appesantit surtout sur les mœurs peu orthodoxes de ce roi qui semble ne plus faire secret de ses penchants sexuels. Lmrabet confirme dans son article ce que nous révélions déjà précédemment. « Selon ce que l’on sait de sources dignes de foi, il y règne en maître avec l’onction d’un roi gravement malade mais qui le défend et le couvre de cadeaux et de somptueuses prébendes : un palais à Tanger, des voitures de luxe et de juteuses concessions commerciales obtenues avec une facilité déconcertante ». La fratrie Azaitar ne dérange pas tant le Makhzen par sa prédation et l’étalage insolent de sa richesse, que par son côté arriviste. L’entourage immédiat de Mohamed VI veut en effet garder l’exclusivité de la prédation exercée à l’endroit du malheureux peuple marocain. Abu Azaitar et ses frères sont des repris de justice multirécidivistes condamnés en de multiples reprises pour des délits et des crimes en Allemagne. Vols, extorsion de fonds, fraudes, violences physiques, association de malfaiteurs, vols qualifiés et récidive, escroquerie informatique, conduite sans permis, atteinte à l’intégrité physique causant une incapacité permanente, coups et blessures, trafic de stupéfiants, faux et usages de faux et résistance à force de l’ordre De quoi exciter encore plus ce roi en mal de sensations fortes. « Abu Azaitar serait devenu un chambellan officieux du roi qui détient le privilège de juger qui a le droit d’être reçu et qui ne l’a pas. Même les conseillers royaux du premier cercle, ceux qui ont étudié avec le souverain ou qui entretiennent avec lui une vieille amitié, doivent passer par les fourches caudines du Germano-Marocain », confirme encore le journaliste marocain réfugié en Espagne. Constat qui ne fait que décupler l’ire de cet entourage immédiat de Mohamed VI. « Il y a quelques semaines, le frère et le cousin du roi, Rachid et Ismaïl El Alaoui, plus connus sous leurs alias de « Moulay Rachid » et « Moulay Ismaïl », ont été priés par Abu Azaitar de se retirer après une brève conversation avec le souverain. Le boxeur aurait argué une soudaine « fatigue » de Mohammed VI pour se débarrasser d’eux », écrit encore en se délectant Ali Lmrabet. « Les frères Azaitar se sont mis à dos l’appareil sécuritaire marocain », avance un journaliste fin connaisseur des dédales de Dar El-Makhzen. Celui-ci explique qu’Abu Azaitar a obligé, il y a peu, le puissant chef de toutes les polices marocaines, la Sûreté nationale et la DST, Abdellatif Hammouchi, de lancer des recherches pour retrouver un membre de sa famille qui se serait perdu à Rabat. « Cette affaire rappelle qu’il y a quelques années, toute la police de Rabat a été obligée par le même Azaitar de laisser ses menues affaires pour retrouver… son chien, égaré quelque part dans la capitale du royaume. Une humiliation majuscule pour Hammouchi, le chef d’orchestre de la répression tous azimuts qui s’est abattue sur le Maroc ces dernières années ». et sur les territoires occupés sahraouis aussi. Ali Lmrabet, qui confirme avec nous que le régime marocain est menacé d’implosion à cause de cette sulfureuse relation, soupçonne de très puissants personnage d’être derrière cette campagne menée par des médias réputés inféodés aux services marocains. Entendre par là les conseillers du roi, à commencer par le premier d’entre eux, Fouad Ali El Himma, les sœurs de Mohammed VI, et peut-être même son fils, Hassan, l’héritier du trône ». c’est dire que le pourrissement a bel et bien atteint son paroxysme au sein du Makhzen. Si le grand déballage a déjà commencé, c’est désormais le spectre de l’implosion et de l’effondrement qui se met à planer.
Mehdi Ghayeb
Maroc : guerre au palais royal entre les frères Azaitar et la vieille garde sécuritaire