Covid-19 en Algérie: une parenthèse fermée?
Tant que l’organisation mondiale de la santé n’a pas déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire, la pandémie ne peut être considérée officiellement comme terminée
Hayet Youba
L’Algérie a passé une semaine sans enregistrer aucun décès et le nombre des contaminations ne dépassait pas les 10 cas. Lors d’une réunion avec ses directeurs de santé, Abderrahmane Benbouzid, le ministre de la santé, a qualifié la situation de « rassurante ». N’expliquant pas les raisons de ce grand recul, le ministre s’est suffi d’affirmer que la baisse des contaminations a permis la levée des restrictions notamment au niveau des mosquées avec l’arrivée du ramadan. Benbouzid a appelé, de nouveau, à ne pas relâcher la vigilance face à un virus qui réserve une part d’incertitude. Il ne décrète donc pas la fin du Covid-19 en Algérie, même si le nombre des contaminations et des décès est au plus bas depuis l’apparition de la pandémie sur le sol algérien, en mars 2020. Mais force est de constater que l’Algérie est en fin de pandémie. Le nombre de contamination est en chute libre et la raison de cette baisse s’explique, bien évidemment, par la vaccination même si elle reste à un taux insuffisant, et la généralisation de l’omicron, un variant du coronavirus, peu virulent et qui a permis, selon de nombreux spécialistes, une immunité collective. Avec le recul de la pandémie de Covid-19, on peut aisément parler d’une transformation de la forme pandémique en forme endémique.
Actuellement, au niveau des unités de soins intensifs, il n’y a pratiquement plus de malades Covid-19. Les spécialistes pensent réellement que la pandémie est à sa fin. Ils expliquent que le coronavirus ne disparaîtra pas entièrement mais les cas atteints seront bénins. « Il va devenir comme une grippe», a affirmé le professeur Lellou, chef de service de pneumologie à l’EHU Oran. Cependant tant que l’organisation mondiale de la santé n’a pas déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire, la pandémie ne peut être considérée comme terminée. Il faut rester vigilent et suivre toujours des mesures de protection. Il suffit, pour s’en convaincre, de voir la reprise des cas en Chine dont le nombre dépasse actuellement les 2 000 cas. Une reprise qui pourrait faire redémarrer la pandémie en cas d’apparition d’un nouveau variant plus dangereux.
H.Y.