Covid19 : alerte à la quatrième vague
Après une troisième vague que les algériens ont senti passer, avec de trop nombreux morts, la situation sanitaire relative à la pandémie de covid19 s’est stabilisée durant quelques semaines, enregistrant moins de 100 nouvelles contaminations par jours.
Lors de la survenance de la troisième vague, de très nombreux algériens se sont fait vacciner, arrivant à un chiffre de plus de 11 millions de personnes mais sans arriver à l’objectif tracé par le ministère de la santé.
Avec la fin de la troisième vague et le retour à une vie sans confinement pour la majorité des wilayas, les masques ont disparu, la distanciation sociale n’est plus qu’un souvenir lointain et les gestes barrières ont vite été oubliés.
Ni les propriétaires de magasins, ni leurs clients, ni les chauffeurs de bus, encore moins les passagers, ne portent de masques de protection.
Dans les mosquées, près du tiers des fidèles ne l’utilisent plus et ont oublié leurs tapis individuels de prière à la maison, les marchés sont noirs de monde, au coude-à-coude, comme si le danger était passé.
Dans les bureaux de poste, à l’intérieur des édifices publics, chez le médecin, le constat est le même : aucune mesure de protection n’est appliquée, pis encore, celui qui porte un masque ou essaie de s’éloigner de l’autre est regardé comme un original ou quelqu’un qui pousse le bouchon trop loin.
Pourtant, il y a plusieurs jours déjà que les pays européens se débattent dans une situation sanitaire inextricable, avec des structures de santé débordées et des citoyens plus indisciplinés que chez nous.
La réouverture des frontières, la reprise du trafic passagers entre l’Algérie et plusieurs régions du monde augmente les risques, mais personne n’a l’air de s’en faire.
Les chiffres, froids et impersonnels, nous interpellent pour nous dire de faire attention, d’appliquer les mesures de protection à la lettre, pour nous et pour nos proches.
La situation, sans être désespérée, est grave si nous n’y prenons garde.
Nos morts sont toujours présents dans nos esprits, chacun d’entre nous a perdu un parent, une connaissance, un collègue, un ami, la douleur est toujours intense et nous devons prendre garde.
Le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière a déjà pris ses dispositions pour faire face à une quatrième vague que les spécialistes disent inéluctable, c’est à nous de la rendre la moins dangereuse possible.
Les appels à se faire vacciner se font pressants de la part des autorités et des associations spécialisées. L’objectif de 20 millions de personnes vaccinées est loin d’être atteint et les 13 millions de doses que possède l’Algérie risquent d’être perdues si un effort conséquent n’est pas fourni.
Il faudrait une autre campagne de sensibilisation pour porter les citoyens à se faire vacciner, pour les deux prises et même la troisième si cela s’avère nécessaire.
Nos concitoyens doivent savoir que de nombreux pays ne trouvent pas suffisamment de vaccins pour en faire profiter tous leurs citoyens, alors qu’en Algérie c’est disponible même dans les coins les plus reculés du territoire national.
En plus, il y a lieu de se rendre compte que la vaccination, même si elle n’est pas obligatoire, devient une obligation morale pour éviter de porter le mal à autrui si on en est porteur sain.
Quoiqu’il en soit, il faut déjà commencer par nous prémunir de la quatrième vague qui a déjà atteint l’Algérie, en nous conformant strictement aux différents protocoles sanitaires mis en place par les autorités sanitaires, il en va de notre vie et de celle des nôtres.
Pour rappel, hier mercredi, les services de santé avaient enregistré 135 nouveaux cas de contamination, mais ce chiffre a connu une hausse sensible aujourd’hui en atteignant 152 nouvelles contaminations.
Et demain, combien seront-ils à attraper ce virus mortel par la faute de la non-application des mesures de protection ?
Tahar Mansour