Crise libyenne : Aboul Gheit rappelle « les constantes » de la ligue arabe
Les principales « constantes » auxquelles continue de s’accrocher la Ligue arabe sur la crise libyenne, ont été rappelées mardi, au Caire, par le Secrétaire général de la Ligue, Ahmed Aboul Gheit, à l’ouverture de la réunion d’urgence de cette organisation.
Il s’agit d’abord,de la préservation de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de l’Etat de Libye, a-t-il dit. A cet égard, il a souligné que la Ligue était « fermement opposée » à tout plan local ou étranger, visant à « diviser le pays en zones d’influence », ajoutant qu’elle condamnait « toutes les formes d’interventions militaires étrangères dans ce pays arabe ».
Il a en outre, fait part du rejet « absolu» de « toute solution militaire » à crise libyenne, sachant que cette option « ne parviendra ni à la paix, ni à la stabilité » dans ce pays. Le chef de la Ligue arabe a indiqué, à cet égard, que les pays arabes ont convenu « à l’unanimité » qu’il n’y a pas d’autre solution pour régler la crise libyenne que « la solution politique globale », qui s’attaque à ses « causes profondes », à savoir, sécuritaires, politiques et économiques, sous les auspices originaux des Nations Unies.
Il a ajouté que la Ligue s’emploie à l’heure actuelle, à faire cesser les combats et de réduire la dangereuse escalade militaire sur le terrain, et parvenir à un calme immédiat sur toutes les lignes de confrontation, en particulier autour de Syrte, puis de permettre aux parties libyennes d’entamer les négociations de la Commission militaire mixte parrainée par la mission des Nations Unies pour aboutir à un cessez-le-feu officiel, complet et durable dans tout le pays ».
Dans ce contexte, il a souligné que « tout accord de cessez-le-feu ne tiendrait pas longtemps sur le terrain s’il était pas accompagné de dispositions claires visant à expulser les mercenaires et les combattants étrangers du pays, démanteler les milices armées qui opèrent en dehors de l’autorité de l’État et empêcher les interventions militaires étrangères qui visent uniquement réaliser des ambitions et des intérêts personnels ».
Abou El Gheit a estimé que la Ligue « apprécie hautement » tout effort, en particulier arabe, visant à la reprise d’un dialogue politique sérieux entre les frères libyens, à condition qu’il repose sur un processus politique national dirigé par les Libyens eux-mêmes et parrainé par les Nations unies ».
Adel M.