Crise libyenne : de nouveaux rebondissements
La crise libyenne qui dure depuis la fin du règne de Kaddafi, serait-elle enfin en train de connaitre un début de règlement ? L’Algérie, qui a toujours œuvré pour un règlement pacifique et durable au différend entre les parties en conflit, a enregistré avec satisfaction une certaine convergence de vues pour une cessation rapide des combats et l’établissement d’un dialogue sérieux pouvant les mener vers une paix durable. Même si les libyens sont les seuls à pouvoir ramener la paix dans leur pays, les pays voisins et la communauté internationale estiment que seul un cessez-le-feu immédiat et un retour rapide et sérieux à la table des négociations peuvent déboucher sur un consensus et rétablir une paix durable dans ce pays, quasiment détruit par près de dix années de guerre civile. L’Algérie, constante dans sa position, a renouvelé son appel à un règlement politique de la question, en commençant par un cessez-le-feu et l’arrêt immédiat de toute hostilité, permettant ainsi d’amener les belligérants à la table de négociation qui aboutirait à une solution politique incluant toutes les parties libyennes en conflit. Le dialogue se ferait conformément à la légalité internationale et aux décisions du conseil de sécurité de l’ONU, tout en respectant la volonté du peuple libyen qui aspire à une paix durable pour la reconstruction de son pays et la récupération de ses richesses.
Consciente du rôle primordial des pays voisins, l’Algérie renouvelle aussi son attachement à une action coordonnée de ces pays pour trouver un règlement politique durable et juste, incluant toutes les parties libyennes. Un appel a été donc lancé récemment pour un cessez-le-feu à partir du lundi 8 juin, la dissolution des milices, le retrait de toutes les forces étrangères, l’élection d’un conseil présidentiel représentant tous les libyens et la rédaction d’une déclaration commune qui règlementerait les futures élections présidentielles.
Pas encore de cessez-le-feu
Mais si, après des revers subis militairement sur le terrain, Khalifa Haftar avait annoncé qu’il était favorable à un cessez-le-feu à partir du lundi 8 juin et l’élection d’un conseil d’union national, sous la houlette du président égyptien, le maréchal El Sissi. Cette annonce avait fait naitre dans la région une sorte d’espoir mais le gouvernement d’union national (GNA), dirigé par Fayaz Al-Sarraj, a répondu par la négative, remettant tout en question. Aussitôt après, l’Egypte a décidé d’envoyer des soldats et des armes lourdes aux frontières avec la Libye, tout en leur demandant d’être prêt à mettre en œuvre les ordres de leur commandement. Est-ce pour faire peur au GNA et l’obliger à accepter le cessez-le-feu et l’élection d’un conseil présidentiel ou l’Egypte envisage-t-elle d’intervenir militairement en Libye qu’elle a envoyé ses troupes aux frontières libyennes ? Seul l’avenir nous le dira.
L’Algérie continue d’appeler à un règlement pacifique du conflit
Quant à l’Algérie, ses efforts pour le règlement pacifique de cette crise sont encore mis en œuvre et d’intenses contacts sont menés pour arriver à faire fléchir les positions des uns et des autres afin d’arriver à concilier toutes les positions, pour le seul bénéfice du peuple libyen frère qui n’aspire qu’à vivre en paix.