Crise sociale au Maroc : La protesta s’étend comme une trainée de poudre
Le royaume chérifien semble bel et bien se trouver au bord du gouffre sur le plan social. La crise des étudiants en médecine, qui tend à s’installer dans la durée, donne l’air d’être ce détonateur qui viendra mette le feu aux poudres. Tel que relevé maintes fois ici-même, la descente en enfer du royaume chérifien sur les plans social, économique et politique n’en finit plus de s’accentuer. Et c’est l’actuelle crise majeure des étudiants en médecine qui risque présentement de mettre le feu aux poudres. Cette crise vient en effet de s’aggraver après que les étudiants protestataires eurent été sauvagement réprimés par les sbires d’Abdellatif Hammouchi. Après des manifestations dispersées de manière musclée par les autorités la semaine dernière, les étudiants en médecine ont organisé hier une journée de boycott national dans toutes les facultés du Royaume. Leurs enseignants, outrés par la répression ambiante, ont eux aussi décidé de rejoindre cette dynamique de rejet du régime corrompu et prédateur de Mohamed VI. Et si pour contredire les classiques théories marxistes, la révolution venait pour une fois des élites universitaires, et non plus de la plèbe d’en bas. Au royaume chérifien, les questions sociales sont les derniers des soucis de l’oligarque Aziz Akhanouch, à qui Mohalmed VI a confié les rênes du gouvernement. Cela, après avoir instrumentalisé les islamistes BCBG du PJD afin de passer le cap sans encombres des fameux printemps arabes. Akhanouch, trop occupé à fructifier ses propres richesses, et celles de son entourage, à commencer par Mohamed VI bien sûr, a donc laissé s’aggraver une situation sociale désormais explosive. Cette approche répressive a renforcé la détermination des étudiants et élargi le soutien à leur cause. Sept organisations syndicales et professionnelles de la santé ont appelé le gouvernement à ouvrir un dialogue, soulignant l’urgence de trouver une solution négociée à cette crise. Avant ces étudiants en médecine, il y a eu les transporteurs, les enseignants et même les chômeurs. Ajouter à cela cette trahison makhzenienne de la cause palestinienne, qui chauffe à blanc la colère du populo, pour voir réunis tous les ingrédients d’une déflagration populaire générale. Désormais, le régime pourri de Mohamed VI se trouve en pleine putréfaction avancée. Désormais, l’agonie de ce régime obsolète et finissant ne fait plus de doute pour personne.
El Ghayeb Lamine