La Banque africaine de développement (BAD) annonce, dans un rapport, une révision à la baisse de ses prévisions de croissance pour l’Afrique en 2023 et en 2024, le situant, à 3,4 % et 3,8 %.
«Ces prévisions légèrement inférieures aux précédentes s’expliquent par les effets persistants et à long terme de la pandémie de Covid-19, des tensions et conflits géopolitiques, des chocs climatiques, un ralentissement économique mondial, ainsi que la marge de manœuvre budgétaire limitée, dont disposent les gouvernements africains pour répondre de manière adéquate aux chocs et soutenir les gains de la reprise économique après la crise sanitaire», a précisé le communiqué de la banque.
Pour l’économiste en chef et vice-président du Groupe de la BAD, Kevin Urama, «les pressions inflationnistes persistantes menacent d’anéantir tous les gains macroéconomiques réalisés depuis l’atténuation des risques de pandémie, tandis que la dépréciation continue des monnaies nationales dans de nombreux pays a exacerbé le coût du service de la dette».
En chiffres, 33 pays sont concernés par les prévisions.
Par ailleurs, le rapport indique cependant que la croissance révisée projetée du PIB réel pour l’Afrique restera supérieure à la moyenne mondiale et à celle de toutes les autres régions, à l’exception de l’Asie.
Mohamed Ait Saïd