Dans son discours à la Knesset : Zelensky fait chanter l’entité sioniste dos au mur
L’indécision opportuniste de l’entité sioniste et sa façon de tenir maladroitement le bâton par le milieu ne pouvait assurément pas durer le temps du conflit militaire déclenché en Ukraine. Cette manière toute juive de ménager le chou et la chèvre met en effet cette entité dans une position fort inconfortable, comme c’est également le cas pour ses alliés marocains. En tous cas, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé dimanche-soir à l’entité sioniste de « faire un choix » en soutenant concrètement l’Ukraine face à la Russie, lors d’une allocution en visioconférence devant les députés de la Knesset. « L’Ukraine a fait son choix il y a 80 ans et nous avons des Justes qui ont caché des juifs, il est temps pour Israël de faire son choix (…) l’indifférence tue, les calculs tuent », a déclaré M. Zelensky, jouant sur ses propres racines juives, dans une allocution en ukrainien traduite en hébreu. Ces rappels historiques passent sous silence le passé nazi sombre de l’Ukraine, de même que ses actuelles accointances avec les néonazis des brigades Azov. Il se tait également sur les plus de 20 millions d’ex-soviétiques morts au combat pour vaincre le péril hitlérien qui menaçait d’emporter toute la planète. « Il est possible de faire la médiation entre les pays, mais pas entre le bien et le mal », a-t-il ajouté, alors que l’Etat hébreu a adopté une position prudente après l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février, faisant valoir des liens privilégiés avec les deux pays. Le Premier ministre sioniste Naftali Bennett a tenté de lancer une médiation entre l’Ukraine et la Russie, se rendant à Moscou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine, peu après le début de ce conflit, et multipliant les entretiens téléphoniques avec M. Zelensky. Cette médiation tombe à l’eau de facto. Dans sa quête d’équilibre entre l’Occident et la Russie, l’Etat hébreu n’a pas rejoint le train des sanctions occidentales à l’encontre de la Russie et d’oligarques jugés proches du président Poutine. Certains d’entre eux ont aussi la nationalité israélienne, à l’instar de Roman Abramovitch, propriétaire du club anglais de football de Chelsea. Dans ce discours également retransmis sur grand écran dans une place de la métropole de Tel-Aviv, le président ukrainien a estimé que « l’invasion russe de l’Ukraine était une tragédie pour « les Juifs et le monde entier ». cette façon obsolète et éculée de jouer sur les sentiments intervient toutefois par trop tardivement…
Kamel Zaidi