Dans un édito qu’il a rédigé sur les colonnes d’El Djeich
Tebboune : « Nous allons remporter la bataille du renouveau »
Hayet Youba
Inédit. L’éditorial de la revue El Djeïch a été signé par le président de la République.
Mais dans l’Algérie nouvelle, rien n’est comme avant et c’est là le premier message transmis à travers cette innovation. Le chef de l’Etat a voulu marquer le 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, par son empreinte en s’adressant aux enfants de l’Algérie, en particulier, les personnels des forces armées, dont il est le chef suprême. Avec ces derniers, le président s’est remémoré « avec fierté et orgueil » le jour qui a couronné le militantisme du peuple algérien et « son long, éprouvant et acharné combat pendant plus de cent trente années ». Et c’est par devoir de gratitude qu’Abdelmadjid Tebboune a tenu, tout au long de son éditorial, à souligner la détermination d’un peuple à défendre sa terre et son honneur. Il a rappelé la glorieuse révolution et les immenses sacrifices consentis par les ancêtres auxquels il a rendu un vibrant hommage, se recueillant à la mémoire des millions de chouhada et saluant les Moudjahidate et Moudjahidine. Au-delà des crimes commis par la France coloniale, le président Tebboune a tenu aussi, à rappeler, à ceux qui ont une mémoire courte, le legs désastreux de la colonisation, hérité par les algériens au lendemain de l’Indépendance. Ces derniers ont dû relever un défi, insurmontable, de gérer les affaires de l’Algérie et d’initier un processus d’édification tout aussi crucial que le combat libérateur. La bataille fût difficile, comme le dira le président, mais pas impossible. Car, la volonté était au rendez-vous. C’est à cause de tous ces sacrifices et tous ces combats que le chef de l’Etat tient à préserver la mémoire. Un engagement qu’il a pris devant le peuple et qu’il dit déterminer à concrétiser. Et il ne s’agit point d’un « un acte improvisé ou dicté par les circonstances, elle est un devoir national sacré » a affirmé le premier magistrat du pays promettant de franchir de nouvelles étapes dans la préservation de la mémoire nationale.
Revenant au combat mené aujourd’hui pour un redressement global, le président a énuméré toutes les actions mesurées et minutieusement réfléchies qui ont été prises pour crédibiliser les institutions de l’Etat, regagner la confiance du peuple et réussir le développement économique et social. C’est dans le cadre de cet effort national, visant à remettre le pays sur sa véritable voie et à lui redonner le statut qu’il mérite, que le président va souligner « le rôle actif et pionnier de l’Armée nationale populaire dans l’effort destiné à conférer une impulsion aux industries nationales, en contribuant activement à l’effort national de promotion et de développement de notre économie. » Et d’ajouter « Parler de l’ANP m’amène à rendre un vibrant hommage aux personnels de nos forces armées qui veillent en permanence à défendre nos étendues frontières et à lutter contre le terrorisme et le crime organisé. A ce titre, j’adresse mes sincères salutations à nos vaillants hommes mobilisés au niveau des frontières, pour leurs louables efforts et leur dévouement pour défendre notre souveraineté nationale et notre intégrité territoriale. » Reconnaissant envers les soldats valeureux, le président décide de renouveler son engagement à poursuivre le processus de développement des capacités de l’ANP. Avec des mots très forts, Abdelmadjid Tebboune va poursuivre son hommage envers l’ANP qu’il dit occuper « une place prestigieuse dans la conscience de la Nation, qui ne peut en aucun cas être ébranlée, mais qui, au contraire, n’a de cesse de se renforcer et de se consolider, en vertu de son rôle de leadership au sein des institutions de l’Etat, et des grands efforts consentis pour empêcher l’effondrement de l’Etat au cours des années 1990, préserver le legs des Chouhada et maintenir la stabilité et la sécurité nationales ». Enfin, le chef de l’Etat ne concluera pas son message sur les colonnes de la revue El Djeïch, sans appeler le peuple algérien « en cette phase cruciale et décisive de notre Histoire » à se rassembler, à resserrer les rangs et à unifier le front interne « en vue de remporter la bataille du renouveau que nous menons ». Une bataille qui sera gagnée. Le président en est convaincu car « tout comme hier, le peuple algérien a pu vaincre une des plus grandes puissances coloniales et restaurer la souveraineté nationale, il est en mesure, aujourd’hui, de faire face à tous les défis et de consacrer, dans les faits, l’Algérie nouvelle ».
H.Y.