Dans une intervention à Doha : Ramtane Lamamra s’exprime sur la crise libyenne
Le chef de la diplomatie algérienne s’est longuement exprimé sur le dossier libyen à Doha où il a pris part à la 20 ème édition du Forum international qu’abrite la capitale qatari. Ramtane Lamamra a mis en exergue quatre points distincts « au centre l’attention de l’Algérie », dit-il. Dans un premier lieu, il s’est focalisé sur le processus électoral libyen qui « ne doit pas se transformer en fin en soit » car « l’objectif à atteindre est plus global ». « Le but de ces élections, explique-t-il, vise a régler un problème de légitimité, mais il doit impérativement s’effectuer en adéquation avec tous les processus mis en place pour parvenir à la fin de la crise dans ce pays ». Une raison pour laquelle l’Algérie estime qu’il « faut aussi accorder une grande importance aux processus politiques et sécuritaire en cours car ils sont étroitement liés aux enjeux définis pour un retour à la paix ».
Le second point sur lequel s’est arrêté Ramtane Lamamra met l’accent sur l’importance de maintenir le cessez-le-feu « le plus grand acquis au cours de ces deux dernières années » et d’œuvrer intensément « pour qu’il s’installe de manière durable afin d’éviter un retour aux armes avec toutes les répercussions que cela peut avoir sur les pays voisins ». Il également insisté sur la nécessité d’éviter la multiplication des processus afin d’éviter des interactions négatives et qui pourraient surtout fragiliser le rôle des Nations-Unies. L’Algérie, a-t-il ajouté, s’oppose aussi fermement au « tourisme politique que certains tentent de mettre en place pour s’imposer en acteur dans cette région et ce au détriment du peuple libyen». Dans un quatrième et dernier point, l’Algérie appelle enfin à mettre en place une politique de concorde nationale partant de son expérience personnelle « car la Libye a besoin de tous ses enfants pour sortir de la crise ».
Amel.Z