Dans une saisine musclée du conseil de sécurité : Les actes terroristes du Maroc stigmatisés
Dans une lettre adressée au conseil de sécurité par l’ambassadeur représentant de l’Afrique du Sud, celui-ci fait siennes la très forte dénonciation des « actes terroristes » que commet impunément le Maroc en territoires occupés. La lettre, datée du 18 mai courant, est signée par le représentant permanent du front Polisario auprès de l’ONU Sidi Omar. Il y est question de « réaffirmer la ferme condamnation du Front POLISARIO à la suite des actes terroristes et des crimes persistants perpétrés en toute impunité par le Maroc, État occupant, contre la militante des droits humains Sultana Sid Brahim Jaya et sa famille, dans la ville de Boujdour, dans les territoires du Sahara occidental qui sont sous occupation illégale marocaine. Le texte a été transmis au conseil de sécurité une poigné de jours à peine avant que Soltana Kheya ne puisse quitter sa demeure, accompagnée de sa famille et de plusieyurs militants américains qui avaient réussi à déjouer la surveillance des policiers qui cernent sa maison nuit et jour pour l’y rejoindre. « Selon les derniers éléments communiqués par la famille de Sid Brahim Jaya, dans la soirée du 15 mai 2022, les forces de sécurité marocaines ont mené une nouvelle attaque contre la famille à l’aide d’un camion lourd qui a embouti la demeure de manière répétée. Cette nouvelle attaque visait clairement à endommager l’habitation et à intimider et à terroriser les membres de la famille et les volontaires américains qui séjournaient avec la famille ». ce n’est pas tout. « À la mi-mars 2022, des volontaires basés aux États-Unis ont réussi à se rendre au Sahara occidental occupé pour manifester leur solidarité avec Sultana Sid Brahim Jaya et sa famille dans la ville occupée de Boujdour, les protéger des violations des droits humains et obtenir la levée du siège imposé au domicile par les forces de sécurité marocaines. Le 4 mai, l’une des volontaires, Ruth McDonough, a entamé une grève de la faim en solidarité avec la famille et le peuple sahraoui ». de ce fait, il est attendu que le conseil de sécurité s’acquitte des missions qui sont censées être les siennes. Il ya en effet des milliers de Soltana Kheya qui souffrent dans un total anonymat et qui subissent le joug du colonialisme marocain sans que l’ONU ne lève le petit doigt pour mettre un terme à ces incommensurables souffrance, qui perdurent depuis la tristement célèbre marche verte de 1975. « Nous vous demandons une fois de plus, ainsi qu’au Conseil de sécurité, de vous acquitter de vos responsabilités et de fournir une protection aux civils sahraouis dans les Territoires occupés du Sahara occidental, qui font l’objet d’un strict blocus militaire et d’une censure médiatique ». le texte ajoute en guise de conclusion, « Comme nous l’avons également indiqué dans des communications précédentes, la situation des droits humains dans les territoires du Sahara occidental qui sont sous occupation illégale marocaine s’aggrave de manière alarmante, en particulier à la suite de l’acte d’agression mené par le Maroc, État occupant, contre les territoires sahraouis libérés le 13 novembre 2020, qui a conduit à la rupture du cessez-le-feu de 1991. Depuis sa violation du cessez-le-feu ce jour-là, le Maroc, État occupant, a également entrepris une guerre parallèle de représailles contre les civils sahraouis, les militants des droits humains, les journalistes et les blogueurs, qui sont assujettis à toutes sortes de violences physiques et psychologiques, du fait de leur activisme pacifique et de la défense publique du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. La situation des détenus politiques sahraouis, dont le groupe Gdeim Izik, reste alarmante en raison des conditions déplorables de détention dans les prisons du Maroc, État occupant ».
rafik Bakhtini