David Benamara, Président de l’Organisation des producteurs d’énergies propres : «l’Algérie ne peut pas réussir sa transition énergétique»
C’est un constat sans appel que dresse David Benamara, président de l’Organisation des producteurs d’énergies propres qui relève, sentencieux, que «l’Algérie ne peut pas réussir sa transition énergétique».
Raison ? A ses yeux, «il n’y a pas de feuille de route claire, entre autres une loi organique au même titre que la loi des hydrocarbures». Pour les hydrocarbures, explique le même responsable, «la loi la plus adaptée consiste en le partage de production et la suppression du contrat de participation et du service à risque».
Enchaînant, M. Benamara fait part d’«une incohérence de la loi dans la gestion de l’investissement qui paralyse l’économie», relevant la nécessité de «privilégier la souveraineté fiscale à la souveraineté du capital».
A ses yeux, les préconisations sur le passage d’une ébriété énergétique à une sobriété énergétique permettant de consommer moins en consommant mieux afin de ne pas mettre en péril l’avenir des générations futures ne tient pas la route.
«C’est un non sens avec une démographie algérienne à 2 points. 800 000 à 1 000 000 de naissances annuelles, soit avant l’installation de la première centrale, on atteindra 2 à 3 millions de naissances sur le sol algérien», argumente M. Benamara.
Le triptyque de la promotion de l’investissement en énergie renouvelable, explique –t-il, «passe par le contrôle de l’identifiant unique dans la sphère bancaire (création de banques européennes, chinoises, américaines avec un capital social de 5 milliards de dollars), des télécommunications (cyberespace, téléphonie etc..), des Énergies, et par l’emploi (insertion professionnelle)».
Aussi, le premier responsable de l’Organisation des producteurs d’énergies propres souligne que «les obligations vertes sont un levier important pour le financement de la transition écologique, elles permettent aux entreprises et aux entités publiques de financer leurs projets environnementaux, plus particulièrement les investissements en infrastructures».
L’autre proposition formulée par M. Benamara est de financer le projet notamment avec «une proposition de tarif de rachat de la part de la Sonelgaz et avec cela nous pratiquerons avec nos partenaires une ingénierie financière».
S’y ajoutent la valorisation d’un fond bloqué et l’émission d’une garantie souveraine, la création de la banque de réserve solaire ou autres mode de levée de fonds, la titrisation du gaz de schiste.
Yacine Bouali