Décision de l’Algérie de suspendre le traité d’amitié avec l’Espagne : Les entreprises ibériques dans la tourmente
Tous les experts sont unanimes à affirmer que l’Espagne perd de grands intérêts dans le sillage de la décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération bilatérale. Pour cause, l’Espagne est le cinquième fournisseur de l’Algérie, derrière la Chine, la France, l’Italie et l’Allemagne. Ce sont ainsi une perte de plus de 2 milliards d’exportations vers le premier marché maghrébin.
L’Espagne est aussi le troisième client mondial de l’Algérie avec 2,3 milliards d’euros, essentiellement consacrés au paiement de la facture de gaz. La filière espagnole de l’exportation de bétail, par exemple, affiche déjà une perte de 66 millions d’euros à la suite de l’interdiction des importations de viande espagnole décrétée par les autorités algériennes en avril.
Le Conseil général de chambres de Catalogne (CGCC), n’a pas caché « les profondes inquiétudes du monde des affaires espagnol notamment du tissu productif catalan face au gel de toutes les activités commerciales entre l’Algérie et l’Espagne depuis le 09 juin ».
« Nous voudrions envoyer à nos partenaires algériens notre plus fort souhait que ces relations historiques puissent revenir à la normalité dans les plus brefs délais, en l’intérêt de dos entreprises des deux pays », écrit en effet CGCC, dans une correspondance datée du 14 juin, adressée au Conseil du renouveau économique algérien (CREA).
Le Conseil général de chambres de Catalogne, souhaite ainsi que le CREA, « transmette » ses « inquiétudes et fortes préoccupations» aux autorités algériennes pour qu’elles » puissent contribuer le plus possible à rétablir les relations commerciales et économiques » entre les deux pays.
Le CGCC affirme par ailleurs dans sa missive, « être à la disposition des autorités algérienne à travers la chambre de commerce d’Espagne afin de mener toutes les actions jugées nécessaires afin de rediriger cette situation ».
C’est dire que les Espagnols « paient » contant l’amateurisme et la fuite en avant de leur chef du Gouvernement Pedro Sanchez, que la classe politique ibérique qualifie de «danger public», à la suite de son revirement dans le dossier du Sahara occidental et la décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne.
Le gouvernement de Sanchez «a porté un coup sans précédent à la politique étrangère de l’Espagne», avait critiqué la dirigeante du parti politique espagnol Ciudadanos, Inés Arrimadas, regrettant que «ce sont les Espagnols qui iront payer les conséquences de cette mauvaise gestion».
Y.Y